On jailbreak un iPhone. Et on change la Rom de son Android. Deux techniques pas si éloignées dont la motivation est commune : offrir à son smartphone les outils les plus sympa pour une utilisation quotidienne. Et parfois aussi accéder gratuitement à des services totalement indisponibles sans cette intervention volontaire sur l’OS.
Steven, jailbreaker qui cumule les fans sur Twitter (@73steven, 23 000 followers sur Twitter), Youtube (225 000 abonnés) et son site, délivre ainsi régulièrement de petites d’astuces pour faire ce qu’il vous plaît avec votre iPhone (jailbreaké ou non, d’ailleurs). Exemples ? Comment débrider le volume de son iPhone ; faire tourner un émulateur de GameBoy Advance sur des iPhone, iPod et iPad ; ou encore faire tomber la neige sur son écran… parfois, cela va au-delà de notre imagination ! D’autres fois, vous tomberez sur des tutoriels bien solides, à consulter quand vous aurez du temps devant vous : pour « repasser d’iOS 8.1.3 à 8.1.2 » ou récupérer « les 50 tweaks Cydia » les plus cool pour iOS 8 (les tweaks sont de petites modifications, et Cydia est l’installateur incontournable pour profiter d’applis introuvables sur le store officiel d’Apple).
Aucun risque, à condition de toujours pouvoir revenir en arrière
Prochain jailbreak très attendu, je vous le donne en mille : ce sera sur l’Apple Watch. Les fans imaginent déjà tout ce qu’ils pourraient déployer sur la montrée connectée attendue pour le 24 avril : évidemment des fonctions non prévues par Apple, plus précisément des commandes gestuelles originales, la désactivation de certaines applis pour gagner en autonomie, le choix de thèmes vraiment personnels ou encore l’installation d’applis refusées par Apple…
Si vous vous demandez si tout cela est bien légal, vous avez raison : on flirte ici avec les frontières du droit d’auteur sur le logiciel et les protections à la copie. Mais aucun danger de vous retrouver devant les tribunaux pour avoir jailbreaké un iPhone. Ce que vous risquez davantage c’est de récupérer des logiciels malveillants si vous ne faites pas attention à ce que vous installez. Et de perdre votre garantie, si votre appareil tombe en panne, sans que vous ne puissiez le réinitialiser – et donc faire disparaître votre jailbreak- avant de l’envoyer en réparation.
Cyanogen veut libérer Android de Google !
Sous Android, plein de possibilités aussi. Les ROM (qui sont des versions alternatives de l’OS Google installé par défaut) sont très recherchées car elles permettent souvent d’obtenir une version up-to-date sur son appareil et de profiter d’applis et de fonctions indépendamment des choix des constructeurs.
CyanogenMod, une des plus populaires « rom custom », revendique, à elle seule, 50 millions d’utilisateurs et est déjà la distribution officielle du Oneplus One. Mais son éditeur voit plus grand. Cette année, au MWC de Barcelone, il a officialisé un partenariat avec Qualcomm, le fabricant géant de processeurs pour smartphones.
Objectif : permettre aux fabricants de mobiles de facilement installer cette version modifiée d’Android sur leurs terminaux. Les premiers modèles vont débarquer d’ici à la fin du deuxième trimestre. D’abord en Chine, puis dans d’autres pays d’Asie, en Europe et en Amérique du sud. Cyanogen vise les 500 millions d’utilisateurs d’ici à 2020.
Grosse ambition, donc. Et guerre ouverte à Google, dont Cyanogen rejette les restrictions et l’emprise sur les constructeurs. L’éditeur veut « libérer Android de Google » ! Et promet de sortir son propre magasin d’applis. Un kit de développement est attendu pour 2016. Pour y arriver, la petite start-up peut désormais compter sur les 80 millions de dollars qu’elle vient de lever. Selon le Wall Street Journal, Microsoft ferait partie des investisseurs de Cyanogen… mais son nom ne figurait pas dans la liste du troisième tour de table tout juste bouclé.
A consulter : Le tout nouvel observatoire de 01net.com des mises à jour d’Android, smartphone par smartphone !
Ci-dessous, une version de cette chronique, en vidéo :
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