Des millions à portée de clic et des cadeaux à ramasser à la pelle, la promesse des sites Web de loteries, de jeux de hasard et de surf rémunéré est alléchante ! Mais le jeu en vaut-il vraiment la chandelle ? Pour le savoir, j’ai passé plusieurs mois à tester toutes sortes de sites, gratuits ou payants.Résultat de mes expéditions ludiques : ce n’est certes pas le Pérou, mais je ne suis pas non plus rentré bredouille. Pas de gros lots, donc, mais plusieurs lots de consolation, sous la forme de chèques, bons d’achat valables dans des grands magasins et cadeaux divers. Autre type de gain, mais inappréciable, celui-là : je me suis souvent très bien amusé !Je me suis laissé prendre au jeu du grattage de tickets virtuels sur le Web et j’ai pris plaisir à tenter ma chance en répondant à des quiz ou en jouant à des jeux d’adresse ou de réflexion.Ma plus belle collecte, je la dois à un défunt site de fidélisation qui proposait de récolter des points en surfant sur d’autres sites Web. Ces points étaient ensuite convertibles en bons d’achat utilisables dans des magasins ou permettant d’acheter des cadeaux dans des boutiques virtuelles. En quelques mois, j’ai ainsi accumulé plusieurs centaines de francs de chèques cadeaux de la Fnac ou des Galeries Lafayette, et acquis quelques petits gadgets plus ou moins utiles.Revers de la médaille : la récolte a exigé des visites quotidiennes. Et le filon est épuisé, le site ayant fermé.
Un patient travail de fourmi
Le bilan est aussi positif sur Bingopoly qui propose des jeux gratuits de hasard, d’adresse et d’astuce. A la clé : des chèques à gagner, principalement par tirage au sort quotidien entre les joueurs qui ont participé ce jour-là. Rapidement, je suis devenu un fervent adepte du site, plus pour me divertir que pour gagner de l’argent car mes gains s’élevaient à quelques dizaines de centimes par jour, sauf un jour faste où j’ai gagné 10 francs ?” mon premier chèque.Mais un jour, la chance m’a souri grâce à l’un des jeux de lettres du site, où l’astuce prévaut sur le hasard. Chaque jour à minuit, le joueur ayant effectué le meilleur score remportait ainsi 50 francs, les deux suivants 25 francs et les dix suivants 10 francs. M’étant exercé intensivement pendant mes 24 heures sur le Web, j’ai pu me placer régulièrement dans le trio de tête et accumuler au bout de plusieurs mois un peu plus de 3 000 francs. Joli coup, n’est-ce pas ? Mais sur cette somme, je n’ai effectivement encaissé que 1 000 francs ; les versements suivants se font toujours attendre…Et là aussi, le filon s’est tari, le jeu en question et beaucoup d’autres sur le site n’étant plus primés.Le modèle économique du jeu gratuit aurait-il du plomb dans l’aile ? En tout cas, rien ne garantit que je reçoive un jour la totalité de mes gains. Conclusion en forme de lapalissade : le Web ne rapporte vraiment que lorsqu’on a effectivement reçu son chèque ou son cadeau.L’exception à cette règle pourrait être le site officiel de la Française des jeux, en raison de son caractère institutionnel. Les jeux à gratter sont ici payants et on règle par carte bancaire. Malheureusement, impossible de savoir si le système de paiement des gains par virement fonctionne, car… je n’ai jamais gagné ! Après avoir gratté pour 500 francs de tickets virtuels perdants, j’ai préféré renoncer.Mes autres tentatives dans l’univers du payant ne m’ont pas plus convaincu. Sur Grattorama ou Royal Slot, deux sites de jeux de hasard payants, le jour de chance est apparemment toujours celui d’un autre. En appelant à répétition le numéro Audiotel du site, pour obtenir le droit de gratter un ticket ou de faire fonctionner un bandit manchot virtuel, je n’ai fait que gonfler ma facture de téléphone de 250 francs environ. Un conseil aux amateurs de ce genre de sites : méfiez-vous des appels successifs et compulsifs.
Le temps perdu à gérer son compte
J’ai aussi tenté ma chance sur des sites gratuits de loterie. Là encore, je n’ai rien gagné, contrairement à tous ces joueurs heureux qui affichent leur bobine dès l’accueil pour attester de la véracité des gains. De ces sites, je ne retiendrai que le temps perdu à s’inscrire, à valider sa grille quotidienne et à finalement supprimer son compte pour se débarrasser des e-mails parasites.J’ai finalement préféré collecter des points en jouant ou en surfant sur les sites gratuits comme Maximiles, Webmiles ou Distrigame. Là au moins on gagne quelque chose, même si, pour remporter un lot intéressant, il faut vraiment s’armer de patience.Chez Distrigame, par exemple, 145 000 points sont nécessaires pour pouvoir commander une console Playstation II. Avec mon score moyen de 500 points gagnés par jour, il faudra que je continue à jouer pendant près de dix mois pour recevoir ce bijou. D’ici là, le cadeau ne sera peut-être plus en boutique, ou le site aura fermé !La morale de l’histoire ? Si l’on cherche uniquement à gagner le gros lot, et non à passer un bon moment en jouant, on risque finalement d’avoir nettement l’impression de perdre son temps. Et son argent, car même sur les sites où les jeux sont gratuits, le temps de connexion passé à surfer, gratter et jouer file très rapidement. Certes, législation oblige, il est possible de se faire rembourser les frais de communication. Mais n’y comptez pas trop, tant les procédures sont contraignantes. Pour ma part, grâce à mon accès permanent par câble, je n’ai pas eu de frais supplémentaire. Une chance qui, elle, ne doit rien au hasard !
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