D’autres se seraient démenés pour rejoindre les directions centrales. Jacques David a fait son chemin dans les directions de filiales. “Entré chez France Telecom à des fonctions financières, on m’a vite demandé de m’intéresser à des secteurs considérés comme à risques“, retrace-t-il. Audiovisuel, télématique, et multimédia, autant de sujets de prédilections qui vont jouer le rôle de forces centrifuges. Sur vingt-trois années passées dans la nébuleuse France Telecom, il en consacre quinze aux filiales.
La pesanteur des grands groupes
Après France Telecom, il élabore la stratégie de commerce électronique de La Poste, filialisée sous sa houlette. Aujourd’hui, il est PDG de la place de marché Seliance, où transitent biens et services non stratégiques pour PME. Le projet émane du Crédit lyonnais, qui conserve 75 % du capital. A-t-il senti la pesanteur des grands groupes ? “Je n’en ai jamais souffert. J’aime le mélange d’autonomie et de responsabilité que confère ma position.” Mais il ne résume pas la présidence aux comptes rendus aux actionnaires. “ J’aime me frotter à des publics différents. Un rendez-vous décalé d’un quart d’heure peut être mis à profit par une discussion impromptue avec un informaticien“, se réjouit-il. Une confrontation d’idées qu’il poursuit à la Sorbonne ou Sup de Co Reims devant les étudiants.L’attrait de la nouveauté l’a fait changer d’entreprise tous les 4-5 ans et il a acquis une expertise unique. Chez VT Com, ses équipes ont créé le premier annuaire téléphonique en ligne des abonnés de New York, antérieur à celui de France Telecom. Puis, il a dirigé l’ancêtre de Wanadoo, avant d’entrer à La Poste. Pourtant, il se défend d’être un idéologue d’internet. Son premier chantier chez Seliance sera d’ailleurs la création d’un centre dassistance téléphonique.
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