La dynamique des marchés financiers est saisissante. Les échos du lamento boursier de début d’exercice ne sont pas encore éteints que les places mondiales semblent sonner l’allegro d’un redémarrage enthousiaste. Quant aux mauvaises nouvelles, les leaders d’opinion trouvent moyen de les prendre en bonne part. La vraie bonne nouvelle, la dégradation plus douce que prévu de la conjoncture américaine, sera sans doute vite digérée. Et les observateurs avisés conseillent de prendre garde aux réveils en fanfare, parfois douloureux. Mais voilà que se profile un autre moteur de la hausse : les fusions et acquisitions. L’Allemand Infineon, en acquérant l’Américain Catamaran, pour 250 millions de dollars, redonne de l’attrait au secteur des semi-conducteurs. Vodafone, en confirmant le rachat à AT&T de ses parts dans Japan Telecom renoue avec les opérations transcontinentales vers l’Asie. Et Compaq, en payant 266 millions de dollars pour Proxicom, revalorise les agences web. La fièvre acheteuse des entreprises, que le point bas du marché ne peut qu’entretenir, aux dires des spécialistes, devrait, soutenir celle des investisseurs financiers. Et réciproquement, au ” j’achète ” des financiers répondent généralement les ” j’achète ” des industriels, soucieux de saisir la balle au (re)bond. Jusqu’où ? J’achète la réponse.
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