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Que représente la période des fêtes pour un marchand comme la Fnac ?J.-C. Hermann : Entre 30 et 40 % d’un chiffre d’affaires annuel de 120 millions de francs. Noël a marché très fort. Il y a eu des commandes jusqu’au dernier moment. Sur les quatre dernières semaines, nous avons dépassé les 100 000 commandes. Il y a eu une augmentation continue des commandes depuis septembre, avec un pic d’activité durant les deux semaines qui ont précédé Noël. Cela montre bien la confiance de nos clients quant à nos capacités à garantir les livraisons.Les comportements d’achat des internautes ont évolué à cette occasion ?Quelque peu. Le panier moyen a augmenté, il atteint à présent 350 francs. Souvent, les commandes étaient composées de plusieurs produits. Il y a eu un véritable rush sur les DVD, et bien sûr, les disques et les CD qui se sont très bien vendus. Dans le matériel électronique, les agendas ont aussi très bien marché. Le Palm 3xe fait partie des quatre meilleures ventes de cette catégorie.Concrètement, qu’avez-vous mis en place pour assurer les livraisons ?Notre dispositif était prêt depuis cet été. Nous avons quadruplé notre surface logistique pour disposer d’un espace de stockage de 6 000 m2. Nous avons aussi redimensionné nos équipes en conséquence. En outre, nous proposons trois types de livraisons : en poste libre, en Colissimo suivi, ou en Chronopost.Avez-vous remarqué une multiplication des premières expériences d’achat chez les internautes ?Non, pas vraiment. Les gens qui n’avaient encore jamais effectué des achats sur Internet ont testé nos services entre septembre et novembre. Ils n’ont pas pris ce qu’ils auraient pu considérer comme des risques éventuels.Comment jugez-vous l’apport des sites de comparaison de prix sur cette période ?Je pense qu’un site comme, par exemple, Kelkoo peut être intéressant pour nous sur des produits techniques, même si ce n’est pas encore vraiment significatif. Mais je ne crois pas en leur utilité pour des produits éditoriaux. Avant toute chose, c’est notre trafic naturel qui nous apporte le plus grand nombre de consommateurs. Vient ensuite l’audience apportée par les portails et les sites communautaires. Puis, enfin, viennent nos partenaires.Pensez-vous que le produit vedette de Noël 2001 pourrait être le MP3 ?Je ne sais pas, en tous cas je le souhaite. Mais les maisons de disques ont encore beaucoup de travail à faire. Elles se lamentent sur la gratuité de la musique sur Internet, mais c’est un faux débat. Les éditeurs doivent anticiper les goûts musicaux, pas les nouveaux systèmes de distribution. Ça, c’est notre travail ! C’est pour faire avancer ce problème que la Fnac a prit la présidence de l’EDMA (European Digital Music Association). Il est urgent que les éditeurs s’organisent. Et leurs échecs récents ne peuvent que les y encourager.
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