Quel est le rôle de la direction de la gestion des processus métier ?Un sportif étudie et affine en permanence ses gestes pour arriver à un maximum d’efficacité. Nous faisons de même avec nos procédés de fabrication. Nous nous efforçons de faire avancer la collectivité, que nous constituons avec nos clients et nos fournisseurs. Je dirige la gestion des processus métier depuis un an et dépends de la direction générale de Robert Bosch France.Quels gains de productivité pensez-vous obtenir ?La réduction annuelle des coûts de 5 % que nous imposent les constructeurs, nous pouvons l’obtenir également dans la pièce de rechange par l’amélioration des processus. Nous agissons en aval, c’est-à-dire avec nos clients, afin de les aider à mieux gérer leurs stocks.Comment s’organise la mise en place de R/3 sur le plan mondial ?Nous cherchons à l’optimiser pour qu’il soit adapté à nos processus. Nous utilisons un corpus de 70 % à 80 % des fonctions du logiciel et nous étudions les besoins de chaque filiale en fonction des exigences des clients. Ce qui est porteur de productivité, c’est de travailler avec eux. Initié dans les années 1997-1998, le projet de mise en place du progiciel de SAP commence par la gestion des pièces de rechange automobiles.Sur quels processus travaillez-vous pour mieux distribuer les pièces de rechange automobiles ?Dans nos usines, ils sont stricts et souvent automatisés. Il faut faire la même chose sur le plan commercial. Nous en avons en tout une quarantaine. Nous les décomposons avec les utilisateurs et étudions avec eux ce que leur demandent les grossistes. Nous voyons les SSII avec lesquelles ceux-ci travaillent, de telle sorte d’obtenir tout de suite des réponses. Quand on a défini un processus, il faut ensuite assurer la maintenance de la coordination avec les grossistes. Nous allons développer des liaisons plus fortes avec eux pour pouvoir recevoir des commandes urgentes jusqu’à 16 heures et les livrer le lendemain à 10 heures. Tout ceci à partir de notre stock européen à Karlsruhe.Ne risquez-vous pas de durcir le fonctionnement de l’entreprise ?Effectivement, la prise en compte des processus dans R/3 va les rigidifier mais, préalablement, ils devront être acceptés par tous. Bosch est une collectivité d’ingénieurs et le consensus y est fondamental. Nous avons une culture industrielle dans laquelle la notion de faisabilité ?” concrète et pas virtuelle ?” a un sens.
🔴 Pour ne manquer aucune actualité de 01net, suivez-nous sur Google Actualités et WhatsApp.