Stockez l’intégralité de votre bibliothèque de musique sur iCloud, y compris la musique importée à partir de CD, et profitez partout et à tout moment de votre collection… » C’est ainsi qu’Apple présente son service iTunes Match, déployé en France ce vendredi 16 décembre et accessible moyennant un abonnement annuel de 25 euros.
Synchroniser sans fil tous ses morceaux, voilà un vieux rêve, d’autant que la seule limite apparente de ce service semble être que les titres à glisser dans le cloud figurent au catalogue du store musical d’Apple. Les utilisateurs curieux ou ceux qui possèdent des MP3 provenant de différentes sources ne peuvent dès lors que se demander si iTunes Match fonctionne avec tous les morceaux numérisés.
Le retour dans la légalité a un prix
En effet, si Apple indique dans les conditions d’utilisation que tous les contenus doivent être légaux, il semble difficile de faire la différence entre un morceau importé depuis un CD (légalement acheté, ou même emprunté à un ami) et un titre téléchargé plus ou moins légalement. La question des tags (ID3, notamment) est évidemment prépondérante.
Aussi, avons-nous fait l’expérience avec un morceau importé depuis un CD et avec un MP3 téléchargé sur un site illégal. Dans les deux cas, après nous être assurés que les tags étaient « propres », ils ont été acceptés par iTunes Match. Puis, nous avons pu les télécharger, sans DRM, en haute qualité (256 Kbps) et sans encombre, sur nos différents appareils.
Il sera difficile de copier ainsi votre collection de morceaux des ramoneurs de menhirs en concert, l’import étant dans ce cas dans la qualité d’origine. Pour le reste, les amateurs de musique plus grand public devraient accéder à une partie importante de leur bibliothèque musicale en haute qualité sur iCloud. Il leur faudra toutefois être patients, le traitement de la liste de morceaux sur l’ordinateur peut prendre un peu de temps, tout comme le téléchargement vers les différents périphériques.
iTunes Match pourrait donc être un vaste outil de blanchiment de MP3 pirates, mais le retour dans la légalité a un prix, celui de l’abonnement versé à Apple et sur lequel les maisons de disques doivent toucher une partie, puisqu’elles ont donné leur accord pour le lancement du service. Après la chasse aux pirates et sans qu’il soit question de pardon, les majors auraient-elles trouvé un moyen de relancer leurs affaires ?
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