La start-up Wappup a remporté le premier round de sa croisade contre France Télécom. A partir du 13 juin 2000 et jusqu’au 30 septembre prochain, France Télécom devra indiquer clairement à ses clients que leur téléphone est préprogrammé pour accéder à Internet uniquement via le portail i itinéris. D’autre part, l’opérateur public devra fournir aux consommateurs les moyens de changer de fournisseur d’accès à Internet s’ils en font la demande. En cas de non respect du jugement, France Télécom se verra obligé de payer 500 francs par téléphone WAP en infraction.
Ce jugement fait suite à une plainte déposée par la société Wappup, un prestataire de services d’accès à l’Internet mobile.Concrètement, l’utilisateur d’un téléphone WAP devra donc être libre de choisir son fournisseur d’accès et sa page d’accueil à Internet. Il pourra modifier le numéro d’appel de la passerelle WAP, l’adresse IP du serveur d’accès à Internet et l’adresse Web de sa page d’accueil. Le tribunal de commerce ouvre, de facto, les téléphones à la concurrence en donnant ainsi la possibilité au consommateur de choisir son prestataire d’accès à Internet et sa première page d’accès.Dans son jugement, le tribunal de commerce de Paris n’a cependant pas remis en cause la légitimité du principe de préprogrammation des téléphones mobiles. France Télécom est simplement tenu de donner aux consommateurs la possibilité de choisir librement leur fournisseur de services Internet.
Deuxième round : la décision du Conseil de la concurrence
” Nous sommes globalement satisfaits du jugement du tribunal de commerce de Paris, a déclaré lors d’une conférence de presse, Guy Lafarge, le directeur marketing de France Télécom Mobiles. Le tribunal ne remet pas en cause la préprogrammation des téléphones. Il nous demande simplement de donner le choix à l’utilisateur entre notre portail Itinéris et d’autres portails alternatifs. France Télécom ne compte pas faire appel de ce jugement, nous allons simplement mettre en place des outils pour mieux informer nos consommateurs. Cependant, nous ne pouvons leur garantir une bonne qualité de service s’ils accèdent à Internet par une autre plate-forme que la nôtre. “Antoine Duboscq, directeur général de Wappup, est pourtant conscient d’avoir gagné la première manche. ” Cette décision de justice nous permet de poursuivre notre développement et de proposer notre offre aux opérateurs. Elle devrait peser sur la décision du Conseil de la concurrence, qui doit se prononcer d’ici quatre mois “, explique-t-il.En effet, l’interdiction de commercialisation des téléphones ” Waplockés “ par France Télécom dure jusqu’au 30 septembre prochain. D’ici là, le Conseil de la concurrence, également saisi par Wappup, devra se prononcer définitivement sur la légitimité du verrouillage de la page daccueil des téléphones portables.
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