Mardi, Intel devrait dévoiler la première mouture de ses processeurs Itanium, première incursion du fondeur dans le monde des puces haut de gamme. Une date plus importante pour le futur de l’industrie informatique que pour son présent. Itanium devrait en effet limiter ses débuts à quelques niches.” Dans le domaine du calcul scientifique et des applications effectuant de nombreuses transactions, Itanium dépasse, voire surpasse, les meilleurs processeurs RISC actuellement disponibles “, estime Linley Gwennap, fondateur du Linley Group, un groupe d’analyste spécialisé dans les processeurs. Selon lui, sur l’indice TPC-C, un serveur Itanium quatre voies obtiendrait un score de 45 000 tpmC.
De meilleures performances en virgule flottante
Chez Unisys, on promet un bel avenir à Itanium. “Ses bonnes performances en Spec_fp [calcul en virgule flottante] en font le candidat idéal pour les logiciels de cryptographie. Les serveurs Web et les bases de données profiteront, eux, de sa meilleure capacité d’accès à la mémoire “, juge Bill Maclean, vice-président produits du constructeur.Quant au prix, un processeur Itanium ne devrait pas se révéler beaucoup plus cher qu’un Xeon haut de gamme. Pourtant, Unisys ne compte pas vendre beaucoup de serveurs équipés de la nouvelle puce cette année.Autant le matériel est prêt, autant les logiciels, eux, nécessitent quelques réglages. De Microsoft au projet Trillian (Linux), la plupart des systèmes d ‘exploitation ne fonctionneront réellement en 64 bits que vers la fin 2001 ou l’an prochain.Ce qui n’est pas grave en soi, puisque les applications, elles non plus, ne sont pas prêtes.En 2001, les serveurs Itanium ne devraient donc pas dépasser le stade de machines de tests. Il faudra donc attendre 2002 avant de pouvoir vraiment comparer les performances de ces machines avec des serveurs Unix et des groupes de machines en cluster.
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