Pour lever des fonds, Ismap se devait d’effectuer des choix stratégiques. Et son recentrage en fournisseur de solutions cartographiques pour constructeurs a permis à la start-up marseillaise de clôturer la levée de fonds de 8
millions d’euros, annoncée au début du mois d’avril. Afin de séduire les investisseurs, la start-up a fait passer ses effectifs de 70 à 25 employés, en abandonnant sa filiale dédiée à l’exploitation de ses solutions.” Nous avons toujours développé nous-mêmes notre technologie. C’est ce qui nous a sauvé “, déclare Pascal Lorne, PDG de la société.Rentable les deux premières années, Ismap avait cédé aux sirènes du Net en décidant d’exploiter elle-même sa technologie. Et donc de vendre ses cartes à des sites tiers. Mais ses espoirs se sont envolés.Même si ce secteur d’activité a représenté la moitié des 7 millions de francs de chiffre d’affaires réalisés par la start-up l’an dernier, il lui a aussi causé de lourdes pertes.Pour Pascal Lorne, Ismap possédait deux points faibles face à ses concurrents, “peu de fonds propres et un positionnement ambivalent”. A l’inverse des deux poids lourds que sont Mappy (France Télécom), et le nouveau venu ViaMichelin peuvent compter sur des ressources financières confortables pour se positionner.La levée de fonds d’Ismap ?” qui vient d’être clôturée ?” permet donc à la société de s’assurer un plan de développement basé sur la vente de ses licences, plutôt que sur la vente de services à des sites tiers. Ismap met ainsi de côté son projet de portail mondial de services de géolocalisation.” Nous nous donnons deux ans pour stabiliser et relancer la société, déclare Pascal Lorne. Nous avons déjà signé des contrats avec Compaq et Casio, et notre service est installé sur les deux pocket PC, iPack et Cassiopéa. Nous entretenons aussi des discussions avec les opérateurs. Ismap a déjà Itineris et SFR comme clients. “ En outre, une annonce que le président d’Ismap qualifie de ” très importante ” avec un partenaire américain devrait être annoncée l’année prochaine.La force d’Ismap est qu’il détient un brevet, et que deux autres seront déposés dans l’année. Un sur la compression des données vectorielles, et un autre sur l’agrégation des données en temps réel. “Sans cela, nous n’aurions pas levé dargent “, ajoute Pascal Lorne.
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