Depuis son ouverture le 4 décembre, isalariat.fr apporte de l’information aux consultants ?” notamment informatiques ?” qui souhaitent préserver leur indépendance tout en conservant un statut salarié, et expérimenter ce que l’on nomme communément le portage salarial.En droit français et en l’absence de codification réelle, le portage salarial relève de la tolérance juridique. Il est apparu en France, il y a près de vingt ans. La formule consiste à assurer aux créateurs d’entreprises unipersonnelles, aux cadres en rupture de situation professionnelle et aux travailleurs indépendants la protection sociale inhérente aux salariés classiques, en leur garantissant, le cas échéant, l’accès aux allocations chômage.Pour ces services, les sociétés de portage salarial (comme Intervenance, ou Valor) se rémunèrent avec une commission variable (entre 8 et 12 %) prélevée sur la totalité des honoraires de mission facturés au client.Afin ” d’éclairer ” les novices, le portail Isalariat.fr met à la disposition des cadres et des consultants intéressés une panoplie complète d’explications didactiques et de simulations pratiques.La qualité du service délivré est garantie par un label mis en place sous l’égide du Groupe Upson, promoteur du nouveau portail. Ce label revendique un statut différent du portage salarial classique, d’où cette appellation d’i-salariat.Pour encadrer l’activité de portage salarial traditionnel, les pionniers du secteur (comme Valor ou l’Institut du Temps Géré…) ont créé le Syndicat des entreprises de portage salarial (SEPS), rédigé une charte de déontologie et instauré des procédures de contrôles comptables et juridiques pour les adhérents.Interrogé par 01net., Bernard Guyot-Tabet, consultant au département Création d’entreprise de l’APEC, précise : “Quand des cadres veulent s’essayer au portage salarial, nous les orientons tout naturellement vers le syndicat de la profession, à savoir le SEPS.” Il déclare par ailleurs que “l’APEC n’a pas vocation à donner son aval pour telle ou telle initiative et encore moins à participer à une quelconque démarche de labellisation.”Trois sociétés (Intervenance, Libertisalariat, et Artistic Consulting) ont déjà adhéré à la Charte de l’isalariat, mais ?” détail important ?” ce sont toutes des filiales du Groupe Upson, à l’origine de la création du portail. La crédibilité de la démarche est donc pour l’heure sujette à caution.Elle l’est encore plus quand, pour asseoir sa notoriété, le portail iSalariat.fr n’hésite pas à dénigrer la concurrence, en accusant les autres sociétés de portage salarial de conclure des contrats tripartites et donc illégaux.Des affirmations que réfute Jean-Loup Guibert, président de Valor, une des plus anciennes sociétés du secteur, fondée en 1986 et membre-fondateur du syndicat de la profession (SEPS). “Un contrat commercial est passé avec le client, libre au consultant d’y apposer s’il le souhaite sa signature. Par ailleurs, nous sommes liés avec le consultant par un contrat de travail en bonne et due forme.”
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