Entre la marque Monsavon et un décodeur numérique, y a-t-il véritablement une différence ? Pour Isabelle Parize, qui vient d’être nommée directrice générale de Canal Plus Distribution France, le marketing de la télévision payante n’est pas si éloigné de celui des produits de grande consommation. À 44 ans, elle a décidé de tourner la page d’une carrière prestigieuse accomplie d’abord chez Procter & Gamble et, ensuite, chez Henkel où, depuis juillet 1998, elle occupait à Dusseldörf le poste de vice-présidente corporate en charge du centre de profit du département hygiène beauté pour treize pays en Europe, en Afrique et au Moyen-Orient. “Vous trouvez que je cherche à exorciser une crise de la quarantaine avec Canal Plus ?”, demande-t-elle sans complexe. Isabelle Parize sourit. “J’ai compris simplement que j’arrivais à un moment de ma carrière où risquait de poindre la routine”, explique-t-elle.François Carayol, président de Canal Plus Distribution, l’a donc convaincue de le rejoindre pour développer en France la base des 6,2 millions d’abonnés à la chaîne cryptée et à Canal Satellite. Avec, en prime, la coordination du marketing international pour “optimiser les techniques de recrutement et de fidélisation mise en place par les différentes filiales”. Le discours a tout pour prendre à rebrousse-poil les derniers tenants de l’esprit Canal. “Avec un quart des foyers français abonnés à Canal Plus et Canal Satellite, la télévision payante est devenue un média de masse”, continue-t-elle. Un produit qui entre dans sa première phase de maturité et qui appelle une nouvelle génération de managers.Après les créateurs, place aux gestionnaires et aux marketers chevronnés. “Notre principal défi consiste à élargir la gamme des programmes et services consommés par chacun de nos abonnés, explique-t-elle. Avec pour principal levier de revenu le numérique et la télévision interactive”. Sa mission vise donc à transformer les abonnés analogiques de Canal Plus en consommateurs numériques et à développer des modèles économiques rentables pour l’interactivité sur le petit écran. Aussi François Carayol lui a confié les dossiers de Numéricable et du numérique hertzien. Isabelle Parize a donc tout en main pour valoriser ce décodeur qu’elle a déjà rebaptisé la ” boîte à rêves “.
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