L’Union européenne veut sa propre constellation de satellites capable de rivaliser avec Starlink. Iris² (pour « Infrastructure for Resilience, Interconnectivity and Security by Satellite ») comptera 290 satellites en basse et moyenne orbite. Sa mission est de fournir un service d’accès internet à haut débit pour les gouvernements des pays membres, les entreprises et les citoyens, en incluant une couverture dans les zones blanches.
Dissensions entre Paris et Berlin
La Commission européenne a signé le contrat de concession avec SpaceRISE, un consortium d’entreprises comptant dans ses rangs Eutelsat, Airbus, Orange, Thales, Deutsche Telekom… La concession est de 12 ans, pour des opérations qui devraient débuter à l’horizon 2030 ; la production des satellites n’est pas prévue avant 2028.
« Cette constellation de pointe protégera nos infrastructures critiques, connectera nos régions les plus reculées et renforcera l’autonomie stratégique de l’Europe », assure Henna Virkkunen, vice-présidente de la Commission en charge de la souveraineté technologique. Iris² sera la troisième infrastructure spatiale européenne d’envergure, après le système de navigation Galileo et Copernicus, le réseau d’observation de la Terre.
Bruxelles s’engage sur un financement à hauteur de 10,6 milliards d’euros pour le programme (contre une estimation de 6 milliards à l’origine). 61 % de la somme sera financée par les autorités européennes, le reste étant pris en charge par le consortium — dont 2 milliards par Eutelsat.
Cette tentative de concurrencer Starlink a été très longue à se mettre en place. Le projet devait prendre son envol dès 2022 avec un lancement de l’activité cinq ans plus tard. Mais des dissensions entre la France et l’Allemagne — notamment sur le volume des commandes dévolue aux entreprises nationales — ont freiné le développement du programme.
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Source : Financial Times