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IPv6

Nouvelle version du protocole IP, qui est à la base d’Internet.

Le protocole IP, qui est à la base d’ Internet, a plus de vingt ans, et, dès le boom du Web, en 1995, il est apparu aux responsables de l’ IETF qu’il était indispensable de réviser ce protocole pour préserver l’avenir d’Internet.Cette nouvelle version a d’abord été nommée IPng (nouvelle génération), puis IPv6, l’ancienne version du protocole étant rebaptisée IPv4 (voir la justification probable de ces numéros non consécutifs plus bas). Un des objectifs de départ était de faire en sorte qu’IPv6 soit entièrement compatible avec IPv4, de sorte que la transition d’une version à l’autre puisse s’opérer progressivement, sans ” big bang ” impossible à gérer étant donné l’importance du réseau. IPv6 a été formellement adopté comme standard par le biais du document RFC 2460 de l’IETF, en décembre 1998.Le but majeur de cette évolution était d’augmenter radicalement la quantité totale d’adresses disponibles. Un autre objectif était d’améliorer les mécanismes de routage des paquets IP sur le réseau.En effet, les adresses IPv4 sont codées sur 32 bits et représentées sous forme de 4 octets (probablement l’origine du libellé v4) exprimés en notation décimale et séparés par des points (213.245.10.93, par exemple). Théoriquement, cela correspond à 4 milliards d’adresses possibles, mais la réservation de certains groupes d’adresses à des usages particuliers restreint cet effectif total.En revanche, les adresses IPv6 sont codées sur 128 bits et représentées sous forme de 6 doubles octets (probablement l’origine du libellé v6) exprimés en notation hexadécimale et séparés par des deux-points (FEDC:BA98:7654:0:FEDC:0:7654:3210, par exemple). Le nombre d’adresses possibles, même en tenant compte des contraintes de réservation de certains blocs d’adresses, dépasse l’entendement. Le père d’IPv6 à l’IETF, Robert Hinden, avance que, au pire, ce système permettra de disposer de plus de 1500 adresses pour chaque mètre carré de surface de la planète !Il faut préciser que, avec IPv4, une adresse correspond à un noeud, c’est-à-dire à une machine, tandis que, avec IPv6, l’adresse est attribuée à une interface. Ainsi, chaque machine disposera d’une adresse IPv6 par type d’usage (par logiciel serveur) et il ne sera plus nécessaire de recourir au système des numéros de ports logiques.La représentation des adresses a été aménagée pour être moins longue et pour être compatible avec les adresses IPv4. Exemple :::FFFF:213.245.10.93Les deux derniers doubles octets indiquent une adresse IPv4 représentée sous son format standard, elle est précédée d’un double octet FFFF, et les deux deux-points successifs en tête signifient que les trois premiers doubles octets de l’adresse sont tous à zéro.Les adresses IPv6 se répartissent en trois types :- unicast : adresse définissant une interface destinataire précise ;- anycast : adresse définissant un ensemble d’interfaces, le paquet pouvant être délivré à l’une d’entre elles ;- multicast : adresse définissant un groupe dinterfaces, le paquet devant être délivré à toutes ces interfaces.IPv6 est actuellement en phase de test et de début de déploiement, sur un sous-réseau expérimental nommé 6bone et couvrant quatre continents.

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Lionel Lumbroso