La Ligue 1 a un sérieux problème de piratage. Depuis le lancement de la diffusion des matchs par DAZN au début de la saison actuelle, le phénomème s’est amplifié vitesse grand V. Les fans qui ne peuvent débourser le prix de l’abonnement demandé par la plateforme s’échangent les adresses IPTV sur Telegram et ailleurs.
Accélérer la lutte contre le piratage
Les ayants droit et les diffuseurs demandent régulièrement à la justice le blocage des sites de streaming illicites, mais pour un site effectivement bloqué, dix réapparaissent immédiatement. À tel point que Canal+ et la Ligue de football professionnel s’attaquent aux VPN — et à l’image de l’annuaire du DNS alternatif OpenDNS, certains VPN pourraient être tentés de tout simplement quitter la France.
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Interpellé depuis des mois par les diffuseurs et par la LFP, le gouvernement veut maintenant prendre le taureau par les cornes. Au micro de RMC, la ministre des Sports Marie Barsacq a dressé le plan en trois points des pouvoirs publics pour lutter contre le piratage des matchs de Ligue 1.
Le piratage va être qualifié en tant que délit, ce qui permettra de « sanctionner, non ceux qui en bénéficient et l’utilisateur final, mais bien celui qui organise la mécanique, le fournisseur », explique la ministre. Pas question donc de pénaliser le spectateur. Marie Barsacq fait le parallèle avec la contrefaçon : ce sont les contrefacteurs qui subissent les sanctions, pas les acheteurs de faux sacs.
L’Arcom, l’autorité en charge de la gestion du dossier, a besoin de renforts pour débusquer les contrevenants. C’est pourquoi « il faut pouvoir donner des autorisations à des tiers de confiance qui vont aller faire ce travail ». Et cela pourra être des entreprises privées sans que cela coûte trop cher aux finances publiques : « dans le modèle économique des droits TV et des diffuseurs, eux sont évidemment prêts à payer cette lutte contre le piratage parce que c’est leur gagne-pain », ajoute la ministre.
Enfin, le dernier point est d’accélérer les procédures : « [il faut] pouvoir donner très rapidement la liste de ceux qui sont en infraction pour que les autorités compétentes puissent vraiment sanctionner et aller vite». Le gouvernement va se raccrocher à une proposition de loi des sénateurs Michel Savin et Laurent Lafon et la faire voter rapidement.
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Source : RMC