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iPod nano : il succède dignement à l’iPod mini

Apple réussit un presque sans-faute avec son nouveau baladeur très miniaturisé. Son autonomie et sa simplicité séduisent. Mais son prix et l’absence de tuner FM déçoivent.

A dieu l’iPod mini, bienvenue le nano. Le jour où Apple annonçait que son baladeur numérique vedette était retiré des rayons, il dévoilait son successeur, le nano. Ce concentré d’iPod intègre le meilleur des différentes fonctions qui
ont fait le succès de ses grands frères.Du grand iPod, il reprend l’écran couleur (certes plus petit) et la possibilité d’afficher des images. Du Shuffle, il récupère la mémoire flash, la connexion USB 2.0 et des dimensions ultraréduites. Et de feu l’iPod mini, il reprend
la capacité intermédiaire (entre 2 et 4 Go). Bien entendu, il est équipé de la géniale molette sensitive et il utilise toujours iTunes pour le transfert et la synchronisation des fichiers ainsi que l’encodage des CD. Quant à la finition, elle
demeure remarquable.

Autonomie record : promesse tenue

Cette juxtaposition de l’essentiel des qualités de ses différents grands frères en fait un produit remarquable. Pour s’en rendre compte, il suffit de le prendre en main. Apple a réussi l’exploit d’abriter 4 Go de mémoire (environ
1000 titres) dans un boîtier de 42 g pas plus épais qu’un crayon (0,7 cm).Nous avons confié le nano aux ingénieurs de notre labo. Pour l’autonomie, Apple tient ses promesses, puisqu’il annonce 14 heures et que notre laboratoire a mesuré 13 heures et 41 minutes. Pour la qualité d’écoute, rien
à redire puisque le jury a une nouvelle fois été séduit, lui donnant une note de 8,5 sur 10. Seul petit bémol : le son sature quelque peu à volume maximal. Une fois branché au PC, après l’installation assez laborieuse d’iTunes, le nano se
distingue par sa vélocité. Il n’a besoin que de 10 secondes pour le transfert d’un album de 16 titres (70 Mo).Pour autant, le nano est-il parfait ? Hélas non… puisqu’il est toujours limité dans ses fonctions (ni radio, ni dictaphone) et que sa batterie ne peut être changée par l’utilisateur. De plus, il est livré sans adaptateur
secteur et, à moins d’en acheter un, vous aurez besoin d’un PC pour le recharger. Enfin, comme pour tout bijou, l’addition est salée : 239 euros pour la version en 2 Go, 319 euros pour le 4 Go. Pour 10 euros de plus, on
peut avoir l’iPod photo et ses 20 Go !

La taxe qui fâche

L’avertissement est écrit en rouge sur le site en ligne d’Apple : ‘ Le prix comprend 25,71 euros TTC au titre de la rémunération pour copie privée perçue par la
Sorecop ‘
. Il n’y a qu’en France que cette taxe existe et elle pénalise fortement l’acheteur qui paiera son iPod nano de 2 Go, 239 euros contre 209 euros en Belgique. Et comme cette taxe
est proportionnelle à la capacité de stockage, elle passe à 51 euros pour le modèle de 4 Go ! Résultat, il coûtera 319 euros en France, contre 259 euros partout ailleurs dans le monde.Le plus bizarre étant que cette même taxe n’était que de 8 euros pour l’iPod mini, qui embarque pourtant la même capacité de stockage (4 Go). D’où vient donc cette différence ? En fait, tout vient du type de mémoire.
L’iPod mini est doté d’un mini-disque dur, tandis que le nano intègre de la mémoire flash. Or, en France, ce dernier type de mémoire est soumis à une loi de 2001 qui concernait des périphériques pouvant contenir 32 ou 64 Mo. Depuis, la mémoire
flash n’a cessé d’accroître ses capacités de stockage, mais continue à se voir appliquer un barème proportionnel !Alertée par les constructeurs, mais aussi par les associations de consommateurs, la Commission pour la rémunération sur la copie privée devrait rapidement faire en sorte que la mémoire flash soit taxée sur le même principe que le
disque dur. Seulement, ces changements, s’ils entrent en vigueur, ne seront sans doute pas appliqués avant 2006. Dommage, car le nano avait tout pour devenir la star des cadeaux de Noël.

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Fabrice Auclert