La majorité des acquisitions en ligne de contenu multimédia (téléchargement de morceaux musicaux, d’études professionnelles, de logiciels ou de jeux) sont des micro-achats (inférieurs à 50 francs soit 7,62 euros). Les fournisseurs de tels contenus sont confrontés au problème de la rentabilité de la vente, eu égard au montant de la commission prélevée sur la carte bancaire. C’est pourquoi, aux dires de plusieurs d’entre eux, “en dessous d’une certaine somme d’achats, nous honorons la commande sans débiter la Carte Bleue de l’internaute”. Afin de résoudre ce problème, iPIN lance une solution de paiement électronique spécifique. Alexandre Gonthier, directeur technique de l’entreprise, explique : “Nous offrons gratuitement aux fournisseurs d’accès à Internet d’adhérer au réseau iPIN, constitué de fournisseurs de contenu et d’accès à Internet. Les abonnés de ces FAI peuvent alors effectuer des achats auprès des différents producteurs de contenu. La plate-forme du prestataire de paiement valide les transactions et cumule, pour chaque abonné, le montant total de ses acquisitions. À la date de facturation, iPIN transmet ces sommes au fournisseur d’accès, lesquelles sont ajoutées à ses services. Le FAI reverse ensuite les royalties à iPIN, qui les redistribue aux différents producteurs de contenu”. Pour un euro d’achat, le prestataire prélèvera 15 % de commission, dont une partie est reversée au fournisseur d’accès.
PAS DE NUMÉRO DE CARTE À INDIQUER
L’offre iPIN présente donc plusieurs avantages, tout d’abord pour les fournisseurs de contenu. Le système résout en effet le problème des micropaiements et favorise l’émergence d’un marché très porteur. Le fournisseur d’accès payant, quant à lui, justifie sa prestation par rapport aux gratuits par des services d’achat introuvables chez ses concurrents. Enfin, pour l’internaute, iPIN constitue une solution simple et efficace d’achat en ligne puisqu’elle ne l’oblige plus à fournir son numéro de Carte Bleue lors de chaque transaction. “Identifié au niveau de son fournisseur d’accès, le consommateur peut effectuer une acquisition instantanément en tapant simplement son code iPIN”, préci- se le directeur technique.
SÉDUIRE DE 300 À 500 SITES MARCHANDS D’ICI À FIN 2000
Créé aux États-Unis il y a dix-huit mois, iPIN compte déjà de nombreuses références outre-Atlantique. Aujourd’hui, les quatre fondateurs visent l’Europe. “Notre stratégie d’implantation passera par le développement d’un réseau de partenaires. Nous souhaitons signer avec les dix premiers fournisseurs d’accès de chacun des principaux pays européens”, annonce Alexandre Gonthier. En France, iPIN vient de conclure un accord avec Club-Internet. Hachette Multimédia, Le Monde, Joystick, 00h00, Netbeat et Softissimo ont d’ailleurs opté pour cette solution de paiement via Club-Internet. Le prestataire espère désormais séduire de 300 à 500 sites marchands dici à la fin 2000.
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