A quelques heures du début de la keynote de Tim Cook, les découvertes concernant le futur iPhone X se multiplient. Dans un rapport cité par Apple Insider, le souvent très fiable analyste de KGI Ming-Chi Kuo, explique en détail le fonctionnement du système de reconnaissance faciale 3D de l’appareil et l’armada de capteurs qu’il nécessite. De quoi rassurer quant à la sécurité du système censé remplacer le Touch ID.
Ce ne sont ainsi pas moins de cinq capteurs qui seront impliqués dans l’authentification du visage de l’utilisateur. Celui situé le plus à gauche n’est autre qu’un émetteur de lumière structurée. Cette technologie est déjà utilisée par certains scanners 3D professionnels en projetant un motif lumineux sur le sujet à analyser. Tout à droite se trouve le récepteur de lumière structurée. Celui-ci est chargé d’analyser la déformation du motif.
Recréer un modèle 3D du visage à chaque déverouillage
On peut ainsi imaginer qu’un motif en forme de grille sera projeté sur le visage du propriétaire de l’iPhone X, le récepteur vérifiera alors si sa déformation correspond à celle enregistrée lors de la configuration. Cette projection se fera certainement dans des longueurs d’ondes impossible à voir pour l’œil humain. Désolé pour les amateurs de films de science-fiction, mais on ne verra a priori personne dans la rue avec une grille en lumière verte projetée sur le visage !
Ces informations en trois dimensions seront couplées avec l’image plane captée par le capteur photo de 8 mégapixels situé en façade. Les algorithmes d’Apple se chargeront alors de reconstituer un rendu 3D complet du visage de l’utilisateur à chaque déverrouillage.
Selon l’analyste, le capteur de lumière ambiante aurait également un rôle à jouer dans le processus, certainement pour renseigner les autres capteurs de conditions de lumière dégradées. Enfin, le capteur de proximité, déjà présent sur les iPhone, pourrait informer l’utilisateur de la bonne distance à respecter. Les émetteurs et récepteurs de lumière structurée ne fonctionneraient en effet qu’à une distance comprise entre 50 centimètres et un mètre.
Un vrai pas en avant d’Apple
L’ensemble technologique ainsi constitué serait une première sur un appareil grand public. Lorsqu’on inventorie le nombre de fournisseurs des composants nécessaires – une vingtaine d’après les informations de Ming-Chi Kuo – on se rend compte de la complexité de sa conception et de sa construction.
Le système aura certainement une immense longueur d’avance par rapport au système intégré par Samsung dans ses derniers Galaxy S8 et Note 8. Intégrée pour suppléer le très peu pratique capteur d’empreintes digitales désormais situé au dos de l’appareil, la reconnaissance faciale du coréen n’est d’ailleurs pas présentée par le constructeur comme un système muni d’une sécurité élevée. Plusieurs essais ont montré qu’il était par exemple facile de déverrouiller ses appareils avec une simple photographie du propriétaire.
Apple condamné à une sécurité extrême
Apple ne pourra pas se permettre une telle approximation avec son système. Il devra en effet remplacer le Touch ID non seulement pour déverrouiller l’appareil, mais aussi pour autoriser le paiement sur les différentes boutiques d’Apple (iTunes Store, App Store) et via son système bancaire Apple Pay qui implique des sommes bien plus importantes.
Reste que comme tout système de sécurisation, cette reconnaissance faciale en trois dimensions connaîtra sans doute ses propres limites. Dans un épisode de la cinquième saison de House of Cards, un personnage profite du sommeil de son propriétaire pour poser son doigt sur l’appareil. Un procédé qui sera encore plus facile avec la reconnaissance faciale qui n’impliquera même plus de contact physique avec l’iPhone. Au point que certains téléspectateurs étaient heureux de constater qu’ils avaient bien fait de continuer à utiliser un simple code.
Whoa.
Thank you @HouseofCards for justifying to my friends and family why I dont setup the touch ID on my phone and computer.
— Yoshi (@YousephTanha) July 14, 2017
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