Superbrothers Sword & Sworcery EP
Davantage qu’un jeu, Sword & Sworcery est une expérience. De celles qu’on n’oublie pas. Le mérite en revient tout d’abord à ses graphismes 2D incroyables, réinterprétation pastel et pointilliste d’un look qu’on pensait disparu depuis Another World. Jamais le « pixel art » n’aura aussi bien porté son nom. On est fou aussi de son ambiance sonore ultrasoignée, qui, avec quelques bruits de pas et une poignée d’effets sonores tout en retenue, installe immédiatement une ambiance douce, étouffée et légèrement inquiétante de balade en forêt après la pluie. Et puis, surtout, c’est sa mise en scène / mise en abyme qui scotche : son caractère expérimental et les idées tellement étranges dont il déborde ne laisseront personne indifférent.
Le petit souci c’est qu’on ne se s’amuse pas forcément énormément. L’expérience se révèle surtout contemplative, à la façon d’un « point’n’click » riche en dialogues savoureux (en anglais uniquement) et relevé de quelques combats aux allures de minijeu. Rien de transcendant sur le fond donc, mais sur la forme, Sword & Sworcery est une œuvre unique, une relecture extrêmement ambitieuse des jeux d’aventure à la Zelda (auquel il fait souvent référence), que tout joueur curieux et amateur de belles choses se doit d’avoir essayé.
Prix : 2,39 € sur iPod/iPhone, 3,99 € sur iPad
Frogatto
Déjà disponible gratuitement sur ordinateur, Frogatto débarque sur iOS pour une poignée de centimes. Et le moins que l’on puisse dire, c’est que les délicieux pixels de ce jeu de plate-forme à l’ancienne trouvent parfaitement à s’épanouir sur les systèmes Apple. Ecran tactile oblige, la prise en main est parfois un peu juste dans les passages les plus délicats, mais globalement, l’adaptation est excellente, et le gameplay parfaitement adapté au support mobile.
Frogatto, la petite grenouille au faux-air de Yoshi, est donc l’héroïne d’un jeu de plate-forme non-linéaire : comprenez qu’on peut revenir en arrière. Qu’on le doit même, pour accomplir certains objectifs. La construction des niveaux n’est pas délirante d’originalité, mais il y a des ennemis à gober, des nouvelles capacités à débloquer, des personnages à qui parler, et tout ça dans une ambiance bon enfant, légèrement humoristique, et, c’est assez rare pour le noter, entièrement traduit en français. Un projet attachant dont on sent qu’il a bénéficié de beaucoup de soin et d’amour. On sera ravi de lui en rendre un peu en échange.
Prix : 0,79 € (disponible gratuitement sur PC et Mac)
Dark Nebula Episode One
Sur le papier, Dark Nebula ne paie pas de mine. On y contrôle une bille, qu’on dirige en penchant son iPhone, et qu’on doit emmener au bout de dix parcours en évitant divers obstacles. Un démarquage du Super Monkey Ball de Sega donc, comme il en existe déjà des tonnes. Sauf que Dark Nebula, c’est un univers techno-indus-futuriste du meilleur goût, où l’on a moins l’impression de jouer aux billes que de se coltiner un véritable parcours du combattant. Non content d’éviter les trous, canons, et autres barbelés rotatifs, il faudra aussi rebondir sur des propulseurs, actionner des mécanismes pour ouvrir les portes, ou trouver les boucliers pour franchir des barrières laser. Le tout le plus rapidement possible, des médailles venant récompenser les meilleures courses. Un puzzle-game physique particulièrement léché et dont le premier épisode est totalement gratuit.
Prix : gratuit
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