iPhone SE : premiers tests de puissance et d’autonomie, tient-il ses promesses ?

Ne vous laissez pas tromper par ses faux airs d’iPhone 5s, ancienne bête de course, rangée des voitures et désormais dépassée par les nouvelles générations de smartphones. Si le design extérieur est identique à celui du smartphone sorti en septembre 2013, l’intérieur n’a rien à voir. Sur le papier, le SE est un croisement entre le 5s et le le 6s, et, en réalité, la filiation se confirme. Nous avons donc décidé de le comparer à trois de ses prédécesseurs.

– A l’iPhone 5s, qu’il remplace en entrée de gamme, bien entendu, afin de constater le gain de puissance.

– A l’iPhone 6, également, car ce modèle, avec son écran de 4,7 pouces, vendu à partir de 639 euros pour 16 Go, est équipé d’un processeur moins performant que celui du SE, vendu à partir de 489 euros pour 16 Go. Il est donc possible que certains hésitent entre choisir un smartphone à écran plus grand mais plus cher ou un smartphone plus petit mais plus puissant et moins cher… La question de la taille d’écran est assez subjective, on ne la tranchera donc pas pour vous. Tout juste dira-t-on que le confort visuel et surtout lors de frappe au clavier est moindre sur le SE.

– A l’iPhone 6s pour finir, non pas tant pour inciter à acheter le SE plutôt que le dernier modèle en date, mais plutôt pour constater que les performances sont identiques ou très proches. Ils ne partagent pas la même configuration pour rien.

Six benchmarks, une domination évidente

Pour notre comparatif de performances, nous avons retenu six applications de tests. 3DMark Ice Storm Unlimited, 3Dmark Slingshot et Basemark Metal mettent à l’épreuve la partie graphique des smartphones, pour savoir s’ils ont de la ressource pour afficher des jeux, éditer des vidéos (en 4K pour l’iPhone SE et 6s) ou faire tourner des applications professionnelles gourmandes. Les deux dernières sont d’ailleurs particulièrement conçues pour recourir à Metal, la plate-forme logicielle qui permet aux développeurs de tirer le meilleur parti de la puce graphique des appareils Apple. En revanche, Geekbench 3, Basemark OS II et AnTuTu mettent davantage à l’épreuve l’ensemble de l’architecture des smartphones testés.

Avec 3DMark Sling Shot, l’iPhone SE affiche un joli score de 1707 points, inférieur au 2111 du 6s mais loin devant les 707 points de l’iPhone 5s et même largement au dessus de celui obtenu par l’iPhone 6, 1104. Autrement dit, pour ce test, l’iPhone SE se montre plus de 141% plus performant que le 5s et 54,6% plus efficace que l’iPhone 6.

Avec BaseMark OS II, les écarts restent considérables et toujours en faveur du dernier-né des iPhone. Le SE affiche des performances 106,6% supérieures à celle du 5S et 64,1% au dessus de celle de l’iPhone 6. Un différentiel assez proche de celui affiché par AnTuTu 6.

On l’aura compris, l’iPhone SE écrase littéralement l’iPhone 5s, sans grande surprise, il est vrai. Selon les applications, le différentiel de performances avec le 5s, en pourcentage, oscille entre 77,3 et… 472,2% ! Ce dernier score sans appel est lié à Basemark Metal. Un bel exemple de l’optimisation matériel/logiciel.

Logiquement, l’iPhone 6 est moins dominé par le SE, mais marque toutefois systématiquement le pas. BaseMark Metal le donne presque 133% moins puissant, tandis qu’AnTuTu affiche une différence de 60,5%.

Autonomie en hausse…

Mais l’iPhone SE ne surpasse pas seulement le 5s en terme de puissance, il semble devoir également le dépasser en termes d’autonomie. Précisons toutefois que, pour l’instant, nous avons exécuté qu’un test d’autonomie polyvalente. Cette procédure reproduit un usage quotidien très varié et extrêmement intensif. Il nous faudra encore attendre pour avoir les premières autonomies en communication, en surf Web et en lecture vidéo pour avoir un avis définitif.

Quoi qu’il en soit, après cette première exécution, l’iPhone SE fait bien mieux que l’iPhone 5s, avec deux heures de plus au chrono. Mieux que l’iPhone 6, avec un peu plus d’une heure d’autonomie en plus et légèrement moins bien que l’iPhone 6s qui le distance de presque 25 minutes.

A première vue, l’autonomie du SE est donc plutôt bonne… pour un iPhone. On est certes encore loin des autonomies obtenues par la concurrence sous Android, mais la tendance est à l’amélioration… C’est d’autant plus appréciable que la montée en puissance est, elle aussi, continue.

Si on ne devait se fier qu’à trois critères objectifs : le prix, la puissance et l’autonomie, l’iPhone SE semblerait donc être le grand champion de la gamme de smartphones d’Apple. Reste maintenant à finir nos tests et à y ajouter d’autres critères parfois moins objectifs, comme l’ergonomie, le confort de prise en main et d’utilisation…

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