L’iPhone 16e le nouveau smartphone d’entrée de gamme d’Apple, comprendre par là le téléphone le moins cher du constructeur à la pomme dans sa gamme actuelle. Apple oblige, l’entrée de gamme n’est pas donnée, et démarre à 719 euros, soit 250 euros moins onéreux que l’iPhone 16. Pour ce prix, la firme de Cupertino propose peu ou prou la même puce que l’iPhone 16, un design et un écran d’iPhone 14 et quelques éléments en moins pour faire baisser la facture.
Comme pour tous nos tests, le téléphone est passé au 01Lab et nous avons pu l’utiliser plusieurs jours afin de se faire un avis. Si vous souhaitez le comparer aux iPhone précédents, nous avons également un article complet consacré à cela.
Design : magnifique et old school
Avant de plonger dans les tests précis du 01Lab, autorisons-nous un premier retour sur le design de cet iPhone 16e. Pour rappel, il reprend les bases d’un iPhone 13 ou 14 avec le retour de l’encoche, mais il intègre bien entendu le port USB-C devenu obligatoire.
Soyons clairs, l’encoche est sans doute l’élément qui vous donnera le plus un sentiment de retour en arrière ou de design un peu daté. Mais d’autres éléments peuvent jouer : les bordures ont été légèrement réduites au fil des années. Le ratio corps-écran de l’iPhone 16e s’établit à 86,1 %, contre 86,6 % sur l’iPhone 14. Il monte à 87,4 % sur l’iPhone 16.
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RakutenEt cela sera évidemment encore plus frappant sur un iPhone 16 Pro, avec 89,3 %. Autre élément à ajouter, les arêtes de l’iPhone 16e sont un poil plus saillantes que sur les autres modèles, rendant la prise en main un poil plus rustique. Cela étant, elle n’en demeure pas moins excellente et le produit respire le savoir-faire de la firme de Cupertino.
L’iPhone 16e pourrait parvenir à faire oublier toutes ces petites concessions avec son dos. Celui-ci, recouvert d’un verre mat et noir (pour notre modèle de test), percé seulement d’un module photo, d’un flash et d’un micro minuscule, donne dans le minimalisme assumé. Et ce avec un franc succès. Toute la promesse du produit tient dans cet unique capteur qui semble dire « je suis un smartphone sans fioritures ».
Un écran d’iPhone 14 à peu de choses près
Passons sur les mesures de l’écran. Celles-ci le rapprochent très franchement d’un iPhone 14, nous ne serions d’ailleurs pas surpris si nous apprenions qu’il s’agissait de la même dalle que son ancêtre. La luminosité moyenne s’élevant à 804 cd/m² est pratiquement la même, le pic lumineux HDR est un poil en dessous avec 1114 cd/m² et il n’y a pas de mode boost pour affronter les rayons du soleil, tout comme dans l’iPhone 14. Pour donner un point de comparaison, le Pixel 8a, qui se vendait à sa sortie 549 euros, monte à des valeurs bien plus élevées : 1683 cd/m² de moyenne et 1376 cd/m² de pic HDR.
Au niveau de la calibration des couleurs, l’écran s’en sort plutôt bien. Il affiche un delta E 2000 moyen de 3,67. La coutume veut que dans l’idéal, il faille plutôt viser sous les 3 (plus la valeur est basse, meilleur est le résultat). On constate donc une calibration légèrement meilleure à l’iPhone 16 et ses 3,74. Apple n’est toutefois pas aussi précis qu’un Xiaomi 14T Pro par exemple, qui atteint 2,38. La valeur proposée reste néanmoins très convenable.
iOS : pas de Dynamic Islanc, mais Apple Intelligence
Qui dit iPhone, dit iOS, sous sa version 18 ici. L’interface d’Apple est toujours l’un des arguments les plus parlants en faveur de la marque à la pomme. Si les premiers instants peuvent toujours désarçonner celui ou celle qui vient d’Android, force est de constater que la simplicité qui guide chaque élément rend le voyage très agréable.
D’autant qu’iOS, un temps jugé pour son manque de personnalisation, a su franchement s’améliorer sur ce terrain avec des thèmes de couleurs pour les icônes adaptés au fond d’écran, un thème sombre et une vraie personnalisation de divers éléments (écran de verrouillage, centre de contrôles, etc.).
La principale différence de l’iOS présent sur l’iPhone 16e par rapport aux autres iPhone 16 tient dans l’absence de Dynamic Island. Certaines fonctionnalités sympathiques comme le suivi d’un trajet sur Maps en haut de l’écran ou le minuteur.
Vous aurez toutefois le droit à Apple Intelligence lorsque celui-ci sera déployé. Pour l’heure réservée à la bêta publique d’iOS 18.4, la vision de l’intelligence artificielle par Apple n’était accessible, au moment du test, que via le menu dédié à Siri.
Autonomie un poil décevante
Pour l’autonomie, Apple affirme que l’iPhone 16e est bien meilleure que l’iPhone 16 en autonomie vidéo, affichant une lecture de streaming vidéo en continu de 21 heures sur le 16e contre 18 heures sur le 16. D’après notre nouveau protocole introduit début 2025, les deux smartphones sont en réalité bien proches. Ledit protocole se montre un peu plus exigeant qu’une simple lecture vidéo puisqu’il intègre aussi de la modélisation 3D, de la lecture audio, lecture de vidéo en HDR, entre autres choses.
À quelques secondes près, les deux iPhone 16 et 16e affichent tous deux 15 heures et 10 minutes pour passer 100 % à 0 % d’autonomie. Un score assez moyen, quand on le compare à un OnePlus 13R par exemple, commercialisé 769 euros, soit 50 euros de plus que l’iPhone 16e. Il monte en effet à 21 heures et 33 minutes sur les mêmes usages.
Au niveau de la charge, la différence avec l’iPhone 16 est négligeable. La différence avec des smartphones équipés d’une charge rapide propriétaire comme le Xiaomi Redmi Note 14 Pro+ ou le Honor Magic 7 Pro est importante, en particulier dans les 10 premières minutes.
Photo : un seul module, mais un bon module
Nous rentrerons davantage dans les détails de la photo dans notre test complet. Mais nous pouvons d’ores et déjà comparer les performances photo du 16e avec un Pixel 8a par exemple, considéré bien souvent comme le roi de la photo du milieu de gamme.
À gauche l’iPhone 16e, à droite le Pixel 8a.
Si l’ultra grand-angle manquant se fait forcément sentir, Apple ne semble pas avoir raté l’intégration du module principal, qui apparaît de bonne facture. Son piqué peut se mesurer sans peine au Pixel 9a, à qui il oppose un traitement un poil plus prononcé et artificiel, mais avec une impression de détail et de netteté très compétitive.
En conditions réelles, l’iPhone 16e se défend très convenablement. On retrouve la patte de la marque à la pomme, avec un niveau de détail très correct et un traitement efficace. La colorimétrie est dans l’ensemble bonne, même si certains éléments jurent un peu. Regardez le rouge du tag un peu forcé, la façade du Rex un peu grisâtre ou encore le ciel. On constate aussi qu’en zoomant numériquement sur un élément, les clichés s’assombrissent fortement, signe qu’il n’y a plus assez de lumière. De nuit, le smartphone s’en sort aussi plutôt bien sûr de la pause longue.
Passons au portrait qui n’est pas la grande force de cet iPhone. Non seulement il lui manque un téléobjectif qui lui permettrait de se rapprocher du sujet sans perte de détail, mais on constate aussi une colorimétrie parfois un peu jaunâtre sur la peau. Ceci étant, le flou d’arrière-plan est beaucoup plus naturel que chez certains concurrents et le détourage est maitrisé.
Performances : une excellente puce
Quant aux performances, l’iPhone 16e intègre bien la même puce A18 que l’iPhone 16, mais avec un cœur GPU (moteur graphique) en moins.
L’iPhone 16e s’en sort très bien. Il n’est qu’à quelques encablures de l’iPhone 16 et dépasse sans problème le Google Pixel 8a avec son Tensor G3. Il dépasse même l’iPhone 16 sur la partie CPU de Geekbench 6.
Sur la partie purement graphique, comme le montre le benchmark GFX, l’iPhone 16e accuse un peu le coup. Il paye ici sans doute pour son cœur GPU en moins.
Toutefois, ne vous y méprenez pas, l’iPhone 16e n’a pas à rougir niveau performances. S’il accuse un peu le coup face à des modèles haut de gamme,
Audio : très bon
Un mot sur l’expérience d’écoute avec les deux haut-parleurs. Comme à son habitude, Apple délivre une prestation très propre de ce côté-ci, avec un iPhone 16e au son rond et doté de belles basses pour un smartphone. Ne vous attendez pas à une barre de son, bien entendu, mais l’iPhone 16e évite le côté nasillard de certains concurrents et le son évite les grésillements et déformations quel que soit le volume.
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