L’iPad est animé par une version remodelée de l’iPhone OS, le système d’exploitation du smartphone d’Apple. D’où la compatibilité avec une partie des applications App Store. Et c’est un argument de poids : pour son lancement dans six semaines, l’iPad bénéficiera d’au moins 140 000 applications. Sans compter celles qui ne manqueront pas d’être développées spécialement par des développeurs tiers. Apple n’a pas attendu pour montrer l’exemple en développant une version spécialement adaptée à l’iPad de sa suite bureautique iWork. Une suite composée de trois applications, Keynote, Pages et Numbers, qui pourra être achetée d’un bloc (environ 30 dollars) ou application par application (environ 10 dollars chaque).
La question des usages
Avec ce programme, une fois encore, Apple semble montrer la voie vers les usages qu’il entend voir se développer sur son appareil. Le message est clair : l’iPad est aussi un netbook. Un mini-ordinateur extrêmement intuitif à appréhender, pour se divertir, communiquer et travailler. Maintenant que le jeu est bien installé dans l’App Store et que l’iPhone et par extension l’iPad peuvent être considérés comme des consoles de jeu, Apple ajoute donc un outil de productivité.
Car, l’iPad n’est pas seulement, à en croire Apple, une tablette Internet, qui relève les e-mails et donne accès au Web. C’est aussi un lecteur d’eBooks, qui pourrait faire de l’ombre au Kindle et autres eReaders. Apple a eu l’intelligence d’opter pour le format standard en la matière, mais aura-t-il la bonne idée de laisser les utilisateurs les importer à l’envie depuis iTunes ? Voilà une question à laquelle seul un test pourra répondre.
En tout cas, un accord a été signé avec Hachette pour la consultation et l’achat de contenus sur l’iBooks Store, nouveau magasin en ligne qui rejoint l’iTunes Store et l’App Store. Après le New York Times aux Etats-Unis, il ne serait pas étonnant de voir de grands quotidiens et magazines français proposer une édition électronique au format iPad.
Aussi un lecteur multimédia
L’iPad est aussi un lecteur multimédia : fichiers audio et vidéo (achetés ou importés), comme sur l’iPhone.
Reste en l’occurrence à espérer que plus de contenus vidéo et cinématographiques seront disponibles en France pour rendre ce produit plus pertinent. Par ailleurs, l’iPad est également un bon moyen de consulter sa bibliothèque de photos avec une interface intuitive et ludique. Dommage, toutefois, qu’il n’intègre ni appareil photo ni Webcam, légitimement attendus. Il n’y a pas plus de lecteur de carte SD qui aurait facilité l’importation de photos. Pour cela, il faudra passer par un adaptateur à brancher au connecteur propriétaire Apple.
Le multitâche, clé du succès ?
Si Apple a visiblement prévu de nombreux usages, quelques questions restent en suspens. Toutes tendent dans une même direction : qui achètera ce produit intéressant, mais a priori pas si révolutionnaire ?
La première question : à vouloir se placer en solution médiane, entre deux mondes, à vouloir être concurrent de trop d’équipements, l’iPad ne risque-t-il pas de ne faire la différence dans aucun domaine qui vaille la peine ? Par exemple, son form factor est trop encombrant pour être glissé dans une poche et sa puissance est a priori moindre que celle d’un netbook vendu moins cher…
La deuxième découle de cette première question et la réponse influencera grandement le confort général d’utilisation : quid du multitâche ? L’iPad sera-t-il capable de faire tourner plusieurs programmes de front afin de naviguer facilement de l’un à l’autre. La clé du succès pourrait être là. Là et dans le choix judicieux et juste du prix converti en euros.
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