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IP-Label : les navigateurs testés en conditions réelles

Les développeurs des navigateurs se battent à coup de millisecondes pour optimiser leurs technologies Javascript et faire prévaloir la supériorité de leur outil. L’expérience utilisateur, elle, s’exprime en secondes voire en dizaine de secondes.

Il y a la théorie et il y a la pratique. Dans la pratique, les facteurs qui influent sur l’expérience de navigation sont innombrables et ne dépendent pas totalement du navigateur : il y a la charge des serveurs, les heures de saturation des réseaux, les technologies de connexion à Internet, le positionnement géographique des services et des utilisateurs, la puissance de la machine utilisée, les interconnexions entre les FAI, les protections installées sur les machines, les add-ins installés et bien d’autres choses qui, au final, viennent perturber et ralentir l’affichage de la page.

Notre partenaire IP-Label mesure, avec son outil Cloud Observer, non pas la performance théorique des navigateurs, mais la réalité de la navigation Web telle que l’utilisateur la perçoit. Les informations délivrées ne sont pas le fruit de tests réalisés dans des conditions optimales mais reflètent ce que l’utilisateur vit au quotidien avec sa propre connexion Internet.

Six mois de Web à travers les navigateurs

Une rapide analyse des résultats sur les six derniers mois montre que la réalité du Web est assez différente de celles des tests de vitesse pratiqués par Google, Mozilla, Microsoft et consorts.


Réalisée sur 88 millions de visiteurs différents (on comptabilise particuliers, entreprises, versions différentes de navigateurs), cette analyse montre, qu’au final, les cinq premiers navigateurs affichent la page dans la même seconde, mais que certains peuvent mettre près du double de temps pour parvenir au même résultat !

Cependant cette vue, si elle présente l’avantage d’une vision à long terme sur un nombre gigantesque de visiteurs, demeure trop simplifiée pour refléter la réalité des expériences. En six mois, la page 01net. évolue, les navigateurs changent de version et les conditions générales peuvent se révéler très différentes. Typiquement, l’ancien IE6, réputé pour sa lenteur, affecte nécessairement les résultats globaux d’Internet Explorer (IE6 représentait encore un nombre important d’internautes il y a quelques mois). Il en va de même pour Safari dont les performances ont considérablement évolué durant cette période.

 

Les dernières versions apportent un vrai plus

Si l’on se limite aux 30 derniers jours et aux machines de classe moyenne (donc ni trop anciennes ni trop haut de gamme et sous Windows), on obtient un paysage bien plus précis et plus nuancé.


On constate que, pour un navigateur donné, la dernière version est toujours la plus rapide !

On remarque aussi que Safari se montre en ce moment plus rapide et que ses trois challengers les plus proches se tiennent dans un mouchoir de poche (l’utilisateur ne peut percevoir la différence de vitesse à ce niveau). Plus surprenant, Firefox n’apparaît qu’en fin de tableau. Les extensions dont sont friands ses utilisateurs pourraient bien être une des raisons qui expliquent ce résultat. Ces statistiques ne tiennent compte que des versions des navigateurs les plus utilisées durant la période observée (plus de 500 000 visiteurs par version)

On remarquera au passage que si les utilisateurs de Chrome sont plutôt bien à jour, ce n’est clairement pas le cas des utilisateurs de Firefox. De même, si IE6 disparaît significativement, nombreux sont les utilisateurs d’IE7 qui n’ont pas migré vers la version 8 (la version 9 n’étant pas disponible sous XP).

Voilà qui est assez incompréhensible quand on voit l’indéniable écart de performances entre les différentes versions des navigateurs et quand on connaît les risques de sécurité liés à l’utilisation de versions périmées !

 

Les utilisateurs du câble naviguent plus vite?

L’un des points qui semble influer le plus sur la mesure de chargement de la page, c’est la technologie de connexion utilisée. Si on fait une moyenne des temps de chargement de la page Web selon celle-ci, on constate que les utilisateurs du câble sont en moyenne 1,7 seconde plus rapides que ceux de l’ADSL, ce qui est plutôt logique. Et c’est IE9 qui, chez les internautes du câble, se montre le plus rapide.


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Loic Duval