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Iomega se professionnalise avec ses serveurs NAS

Pour se sortir de sa mauvaise situation financière, le constructeur de médias de stockage lance une gamme de serveurs de fichiers dédiés.

Son chiffre d’affaires a fondu de moitié entre 1998 et 2001 ?” de 1,7 milliard à 834 millions de dollars ?”, et ses produits lancés après le Zip n’ont jamais connu le succès de ce dernier. Jusque-là positionné sur le marché du grand public, Iomega, le constructeur de médias de stockage amovibles, cherche aujourd’hui le salut en visant le monde de l’entreprise : il lance une gamme de serveurs de fichiers d’entrée de gamme, s’attaquant ainsi au créneau de sociétés comme Maxtor ou Quantum.Son offre se décompose en deux modèles de serveurs NAS (Network Attached Storage) ?” l’A300 et le P400 ?”, respectivement de 120 et 160 Go. Le système d’exploitation de la gamme P400 est soit Unix, soit le micronoyau SAK, dérivé de Windows 2000. De plus, les A300 et P400 contiennent des disques amovibles extractibles à chaud. Ce que l’on rencontre rarement en entrée de gamme. Cependant, Iomega ne construit pas ses serveurs. Et tout porte à croire qu’ils sont fabriqués par la société américaine Pop Netserver.

Renforcement des canaux de distribution

Il y a encore deux ans, l’entreprise construisait presque tout. Le Zip, d’abord. S’il a connu un franc succès, la capacité de ses cartouches plafonne à 250 Mo et s’avère inadaptée pour la sauvegarde des fichiers volumineux sur PC. Iomega a ensuite lancé les cartouches Jazz ?” 2 Go au maximum. Mais celles-ci se sont vite fait submerger par les graveurs. Au point que la société arrête leur commercialisation. Depuis, le constructeur commercialise des graveurs en OEM et a lancé le Peerless (lecteur avec cartouche de 20 Go) sans jamais voir ses ventes décoller. Il s’est également essayé dans la revente du “microdrive” d’IBM et autres cartes Compact Flash. Mais, devant la faiblesse des marges, il a dû y renonce. En même temps que ses NAS, il lance une gamme de disques durs externes.Une chose est sûre : Iomega est dans l’obligation de séduire les entreprises pour diversifier ses revenus, dont 70 % émanent du Zip. S’il veut remporter avec ses serveurs NAS plus de succès qu’avec celui d’origine Maxtor, quil avait lancé aux Etats-Unis en 2001, il devra renforcer ses canaux de distribution. Le constructeur affirme déjà travailler depuis deux ans avec des revendeurs informatiques.

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Vincent Berdot