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Investissements : 2000, année de tous les records

Le ministère de l’Economie et des Finances a publié le cinquième tableau de bord de l’innovation. Malgré les remous du second semestre 2000, la nouvelle économie a enregistré son meilleur millésime au travers des quatre rubriques étudiées : capitaux, entrepreneurs, technologies et usages.

Plus d’argent, d’idées, d’emplois, et d’utilisateurs… En 2000, la nouvelle économie s’est durablement installée dans le paysage économique français.C’est en tout cas le constat qu’a établi la direction générale de l’Industrie, de l’Information et des Postes du ministère de l’Economie et des Finances, à l’occasion de la publication du cinquième tableau de bord de l’innovation.

Croissance continue des investissements

Facteur emblématique de la conversion française à la nouvelle économie, les capitaux ont largement alimenté les caisses des sociétés technologiques. Les fonds levés sur le Nouveau Marché ont atteint 1,654 milliard d’euros sur l’année dont 1,184 milliard d’euros au premier semestre, puis 470 millions d’euros au second semestre.Conséquence de l’e-krach d’avril 2000, ce brusque ralentissement de l’investissement sur le Nouveau Marché entre premier et second semestre 2000 est à relativiser. Les 470 millions d’euros levés au second semestre restent encore bien supérieurs aux 215 levés à la même période en 1999. On peut donc discerner une croissance continue de l’investissement derrière la folie Internet de 1999 à 2000, et surtout malgré le krach d’avril.Au 31 décembre 2000, 158 entreprises technologiques étaient cotées sur le Nouveau Marché, soit 45 de plus qu’à la fin 1999. Ces dernières entreprises cotées auront levé en moyenne près de 37 millions d’euros, avec un avantage pour celles qui se sont introduites au premier semestre pendant lequel les montants moyens levés ont dépassé les 42 millions d’euros.Trois autres indicateurs confirment l’excellente santé de l’investissement dans la nouvelle économie. En premier lieu, le montant des fonds investis dans le capital-risque est de 1 milliard d’euros en 2000, contre 427 millions d’euros en 1999. En second lieu, celui du capital-investissement est de 5 milliards d’euros (3 milliards d’euros en 1999).Enfin, la COB (Commission des opérations de Bourse) a recensé 271 fonds communs de placement à risque en 2000, contre 178 en 1999.

Dix opérateurs de fonds d’amorçage

De leur côté, les créations d’entreprises dans les secteurs technologiques ont progressé d’un tiers en 2000 par rapport à 1999. L’Insee (Institut national de la statistique et des études économiques) a recensé 5 370 créations au second semestre 2000, un peu moins que les 5 407 du premier semestre 2000.Conséquences, les effectifs salariés dans les secteurs technologiques ?” 1,59 million au 31 décembre 2000 ?” ont crû à un rythme de 3,7 % en 2000 ?” contre 3,4
% en 1999.Un dynamisme qui peut s’expliquer par la facilité d’obtenir un soutien financier. En effet, la COB a dénombré 10 opérateurs de fonds d’amorçage en 2000, contre 3 en 1999 et aucun en 1997. Enfin, la commission dénombre 73 opérateurs de fonds de capital-risque d’une taille supérieure à 15 millions deuros contre 46 un an plus tôt.

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Gérald Bouchez