Les constructeurs d’imprimantes sont unanimes cette rentrée pour annoncer que la couleur doit s’imposer en entreprise et qu’elle devient indispensable pour les en-têtes de courrier, les camemberts des documents marketing ou les graphes des présentations… Tous le sont encore pour affirmer que sans réduction du coût à la page, leur discours ne saura convaincre les services généraux ou les directions informatiques. Et tous de s’appliquer à baisser leurs coûts, les uns avec des cartouches séparées, les autres avec des toners révolutionnaires, les derniers avec de l’encre de nouvelle génération. Pourtant, le ratio monochrome/couleur nous laisse encore songeurs… Actuellement, pour une page couleur traitée, on en imprime en moyenne dix en noir et blanc. La couleur reste désespérément chère au point qu’un constructeur a franchi le pas aux États-Unis en offrant gratuitement l’imprimante ! Les pauvres utilisateurs, en manque de couleur, devraient être à leur tour unanimes pour rappeler aux constructeurs que leurs discours marketing n’engagent qu’eux. La couleur doit s’imposer en entreprise ? Très bien. Plutôt que de multiplier les prouesses technologiques, dévoreuses de capitaux en recherche et développement, il suffirait daligner le tarif des consommables couleur sur celui du noir et blanc et ce serait chose faite ! Mais pourquoi tuer la poule, surtout quand elle pond des oeufs en or massif !
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