Cette semaine sortait Battlefield : Hardline sur PC et consoles NextGen. Et pour fêter l’événement, nous avions convié l’un des champions européens de l’ESL One de Battlefield 4, FNATIC_DRUNKKZ3. Si vous ne le connaissez pas, nous vous invitons à regarder cette première vidéo et, si vous avez envie de connaître quelques astuces et bénéficier de ses conseils de pro, la seconde vidéo risque bien de vous intéresser.
Et comme ce n’est pas tous les jours que l’on rencontre un pro gamer, nous avons voulu savoir quels étaient ses périphériques fétiches pour le jeu sur PC. Car, rappelons-le, Florian le Bihan, alias DRUNKZZ3, joue sur PC… bien que nous l’ayons mis au défi de nous faire la démo de Battlefield : Hardline… sur Xbox One.
01net.com : Bon, Florian, posons cette vilaine manette Xbox One. Voilà. Alors, parlons peu mais parlons bien. Première question à laquelle tout pro-gamer a une réponse : quelle souris utilises-tu en compétition et à la maison ?
DRUNKKZ3 : Alors, historiquement, j’ai toujours préféré les souris lourdes. Je sais qu’elles ne font pas l’unanimité, souvent critiquées car l’ajustement de poids est parfois insignifiant mais, moi, je voyais la différence. C’est donc assez naturellement que je me suis servi pendant très longtemps des Logitech G9 et G9x. En plus, ces deux dernières me permettaient de positionner mes doigts en grip [NDLR : La main ne repose pas entièrement sur la souris, les doigts sont fléchis au niveau des boutons de clic et la paume, appuyée contre la partie postérieure du mulot].
Ah ben zut ! Moi qui joue avec la main complétement allongée sur la souris [NDLR : façon palm], c’est sans doute pour cela que je suis si… mauvais.
D : Rires. Difficile à dire. Simplement, le fait de tenir ma souris en grip me permet d’être plus réactif et avoir un meilleur contrôle sur mes boutons de clics. D’ailleurs, très peu de joueurs de jeu de tir à la première personne (FPS) jouent avec des souris « palm », c’est très bien pour les MOBA comme DoTA 2 ou encore les jeux de stratégie comme StarCraft II mais pour les FPS, ce n’est pas top du tout.
Alors pour répondre à ta question, j’utilise aujourd’hui une souris de la marque SteelSeries [NDLR : l’un des sponsors officiels des FNATIC], la Kinzu v3 pour être précis. J’ai également une Sensei dont je me sers occasionnellement. Toutes deux sont bien plus légères que feu-ma G9, donc j’ai dû m’y habituer mais c’est maintenant chose faite. J’espère vraiment que SteelSeries sortira une souris plus lourde dans les mois à venir car tous leurs modèles sont trop légers pour moi.
Quels sont tes réglages de mulot ?
D : Très simples. Je règle la vitesse du capteur à 800 dpi et le polling rate à 500 Hz [NDLR : la fréquence d’échange d’informations entre la souris et le PC par seconde]. C’est tout. Bien entendu, je désactive l’accélération matérielle du curseur ou ne l’active qu’à 1 ou 2 %. Pour le tapis, je me sers d’un FNATIC Edition QCK+ de chez SteelSeries. Évidemment.
Y’a pas beaucoup de boutons sur la Kinzu ! Quatre si je ne m’abuse. Ça te suffit ?
D : Oui. Plus y’a de boutons, plus c’est orienté MMO et jeux de stratégie. Les joueurs de FPS n’aiment pas avoir des boutons à foison sous les doigts car on est jamais à l’abri d’en presser un par inadvertance et de se retrouver au couteau devant un adversaire équipé d’un pistolet. Par exemple, mes coéquipiers de Counter-Strike : Global Offensive utilisent la Xai (de SteelSeries) mais ne se servent pas de tous les boutons. D’ailleurs, les joueurs de FPS n’aiment pas les claviers avec pavé numérique ni avec boutons de macros. On ne s’en sert que très peu.
Ah ! Eh bien, tu m’apprends quelque chose là. Je pensais que plus il y avait de touches, plus tu gagnais de temps pour les achats par exemple ou pour programmer des actions.
D : Oui, c’est vrai. Mais tu raisonnes comme un joueur amateur. Pardon hein ! Rires. Tu as sans doute vu comment nous sommes installés en compétition. Les uns sur les autres la plupart du temps. Donc, le moindre cm2 d’espace est vital et on se cantonne au strict minimum. J’espère d’ailleurs que SteelSeries a dans ses cartons un projet de clavier sans pavé numérique car, personnellement, je suis client !
Et la transition est toute trouvée, merci, quel clavier tortures-tu ?
D : Rires. Un modèle mécanique bien sûr ! Avec ses touches qui font du bruit. C’est un très vieux SteelSeries, un 7G. Il est imposant mais hyper réactif notamment grâce aux switches Cherry MX Black qui sont vraiment très agréables. Et, bien sûr, j’utilise le très grand repose-paume fourni avec le clavier car comme il est très haut, je me casse le poignet. Bon, comme il se branche en PS/2 (la vieille connectique clavier), il faut que j’emporte mon adaptateur USB/PS/2 avec moi, dans tous les cas. Et, autre avantage de ce clavier, il résiste à tous les liquides. J’ai tout renversé dessus : soda, café, thé… et il fonctionne toujours.
Et le casque alors ? Je suppose que tu as un 9H de SteelSeries. J’ai bon ?
Tout à fait ! Bon, je n’ai pas l’oreille averti du musicien donc je ne sais pas ce qu’il vaut pour l’écoute. Mais la qualité du son du 9H dans les jeux me convient parfaitement. Et, cerise sur le gâteau, ce qui me plait le plus c’est la petite carte son USB externe fournie avec ce modèle-ci et compatible avec les intra Flux Pro de chez Steelseries.
En effet, tu n’es pas sans savoir qu’il y a des événements eSport où nous sommes obligés d’utiliser des casques anti-bruit. De fait, nous ne pouvons pas avoir nos casques arceaux sur les oreilles. Or, il faut que nous puissions entendre les bruitages et communiquer entre nous. Donc, nous utilisons des intras, que nous connectons à nos petites cartes son afin de retrouver la même qualité où que nous jouions. Régler le chipset audio intégré des PC qu’on nous prête en compétition est une perte de temps et la qualité n’est pas satisfaisante.
Encore une fois, tu me tends une perche que je ne peux m’empêcher de saisir. Comment es-tu équipé ? Grosse bécane de dingue avec des lumières partout ?
D : Pas loin ! Mon PC de jeu, sur lequel je passe entre 3 et 6 heures par jour pour mon entraînement, est équipé d’un Intel Core i7-4770K, 8 Go de mémoire DDR3 et une Nvidia GeForce GTX 780, que je ne vais pas tarder à changer pour l’une des dernières GeForce d’ailleurs. Le tout est monté sur une carte mère Asus ROG Maximus VI Hero C2 et pour le stockage, 120 Go de SSD avec Windows 8.1 et Battlefield, bien sûr. Ajoute à cela un ou deux To de stockage pour le reste. Enfin, en écran, j’ai un Eizo Foris FG2421 et je l’utilise en mode 120 Hz (et non 240 Hz), comme les moniteurs qu’on nous propose en tournoi.
Bon et bien merci Florian pour toutes ces précisions et explications. On se voit sur les serveurs de Hardline !
Et pour répondre au courrier lecteur et aux questions posées dans les commentaires, voilà les périphériques et la configuration avec lesquels votre serviteur fait ses tests (et se fait one shot sur les serveurs) :
Une souris Logitech G502 Proteus Core, un clavier Logitech Illuminated K740, un tapis fUNC 1030 première génération, un casque RIG de Plantronics, une configuration emprisonnée dans un boîtier Corsair Carbide Air 540 (Intel Core i7-4970K refroidi par un Noctua NH-C14, 16 Go de mémoire Corsair, une Nvidia GeForce GTX 980, 2 SSD Sandisk Pro 240 Go, 1 SSD Crucial M550 512 Go, un Barracuda XT 3 To de Seagate) et un écran Eizo Foris FG2333.
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