Outre une meilleure visibilité aux Etats-Unis, l’éditeur allemand de logiciels de commerce électronique s’offre, avec cette introduction au Nasdaq, une capitalisation boursière de plus de 1,8 milliard de dollars. Loin derrière des concurrents comme BroadVision (5,9 milliards de dollars) ou Art Technology Group (4,2 milliards), mais bien devant ses compétiteurs historiques Open Market (140 millions) et Interworld (100 millions). La société prévoit d’utiliser prioritairement cette manne pour faire évoluer ses produits. Evolution qui passera aussi par l’acquisition de sociétés ou de technologies afin de proposer des solutions de plus en plus complètes et rapidement déployables. Ce qui devrait lui permettre de concurrencer BroadVision, qui avait acheté en janvier Interleaf pour 880 millions de dollars par échanges d’actions. Interleaf était spécialisé dans la gestion de documents au format XML.Sur ce terrain, Intershop ne peut se targuer que de l’acquisition de Subotnic, petit éditeur de logiciels de gestion de contenu. Fondé en 1992 à Jena, NetConsult Computersysteme est devenu Intershop en avril 1998, soit quatre mois avant son introduction sur le nouveau marché du Frankfurt Stock Exchange. A noter que BroadVision, également coté au Nasdaq, avait fait le chemin inverse, en entrant à la bourse de Francfort en novembre 1999. Après avoir misé sur la vente de licences aux ASP comme Deutsche Telekom (51 % de son chiffre d’affaires net en 1998), la société avait tenté de diversifier ses revenus. Ce pourcentage n’était déjà plus que de 36 % en 1999. Le mouvement s’est amplifié avec le lancement, fin 1999, de sa gamme enfinity, destinée, elle, aux grandes entreprises. Une opportunité pour augmenter sa base installée hors de ses clients traditionnels : en effet, ses dix plus gros clients représentaient encore 31 % de son chiffre d’affaires en fin 1999, contre plus de 40% en 1998.
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