Trois serveurs IBM dotés de six processeurs hébergent aujourd’hui dans les bureaux d’Interpol à Lyon, l’ICIS pour International Criminal Information System. Ils sont reliés au réseau FDDI à 600 Mbit/s qui fait aussi communiquer trois serveurs Office 95-NT avec 350 postes de travail sous Windows 95. L’ensemble est sécurisé avec chiffrement fort, authentification et signature électronique par carte à puce, postes redondants, architecture Raid… Ce système client-serveur Unix-Oracle, qui a été mis en place il y a bientôt deux ans, accélère considérablement les temps de consultation de la base documentaire. En moins de cinq secondes, le dossier complet d’un suspect s’affiche à l’écran. Auparavant, il aurait fallu six fois plus de temps pour obtenir des informations pertinentes. Le nouveau système est conçu avec une technologie objet signée Centura, plus rapide à mettre en ?”uvre qu’un langage de troisième génération.
Le site web devrait s’enrichir de nouveaux documents
Aujourd’hui, cette base rassemble 36 Go d’informations générales et 126 Go d’images. Près de 2, 5 millions de références de véhicules volés y sont répertoriées. Depuis mars dernier, une partie de cette base est même accessible sur Internet. L’une concerne le fichier des enfants disparus, disponible sur le www. interpol. int, la seconde rassemble environ 350 notices rouges, autrement dit des mandats d’arrêts internationaux, toutes deux consultables par le grand public. Les banques peuvent, de leur côté, compulser un fichier sur les cartes de crédit, en accès restreint.
“La base est centralisée dans nos bureaux de Lyon, explique Jean-Claude Beno”t, sous-directeur de la recherche et du développement d’Interpol. Des officiers de police sont chargés d’alimenter chacun des domaines Une équipe contrôle et vérifie les informations, et certaines sont extraites de la base pour être diffusées sur le site web”. À terme, cette base sur Internet devrait s’enrichir de nouveaux documents tels que les ?”uvres d’art volées ou les portraits de trafiquants de drogue, après autorisation des pays concernés.
D’autres projets sont en cours notamment la mise en ?”uvre d’un nouveau protocole de communication pour les échanges d’informations entre les pays. “Nous avons déjà inventé un protocole de communication cohérent entre nous. Aujourd’hui, nous souhaitons le définir domaine par domaine, comme pour les cartes de crédit, la drogue ou les voitures volées, par exemple, indique Jean-Claude Benoît. Autre projet, mais dans un autre registre cette fois : le changement de l’architecture bureautique d’ici à deux ans.
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