Inquiète des nouvelles pratiques de diffusion de la pédophilie sur Internet, Interpol a annoncé hier, à Paris, la création d’une cellule spéciale pour contrer le développement de ces activités, souvent liées à des organisations
criminelles. Car, sur le Web aujourd’hui, une nouvelle génération de sites a fait son apparition, plus difficiles à repérer. Ils ne diffusent pas ouvertement des images pédophiles mais mettent en ligne des photos de mineurs et invitent, de manière à
peine voilée, les internautes à rentrer en contact avec eux pour intégrer un réseau pédophile. ‘ Un simple courriel expédié au webmaster d’un site suffit, parfois, pour établir le contact ‘, indique
Interpol.La cellule formée par l’organisation policière portera le nom de ‘ projet Guardian ‘. Elle regroupera des policiers chargés d’enquêter sur ces éléments nouveaux qui tendent à prouver que
‘ le crime organisé se trouve derrière nombre de ces sites et se livre ainsi quotidiennement à l’exploitation sexuelle des enfants ‘, souligne Interpol dans un communiqué.
Une nouvelle base de données
Un budget d’un million d’euros sera nécessaire au lancement du projet ; il faut, en effet, recruter des policiers spécialisés et financer six réunions internationales visant à coordonner les actions menées dans chaque pays. Grâce à
une base de données d’images dédiées aux abus dont sont victimes les enfants (Icaid), Interpol a déjà contribué à identifier et secourir 500 victimes dans le monde entier. Concrêtement, le logiciel intégré à cette base de données est un
programme spécialisé qui permet aux enquêteurs d’établir des rapprochements entre des images appartenant à une même série d’abus sexuels, ou prises au même endroit mais mettant en scène des victimes différentes.Dans le courant de l’année 2007, une autre base de données internationale portant sur l’exploitation sexuelle des enfants (Bdiese) sera créée. Elle permettra aux services de police nationaux concernés d’accéder, cette fois, plus
facilement qu’auparavant aux données d’Interpol ; il sera possible, par exemple, de vérifier automatiquement les images pour établir si une victime a déjà été identifiée comme telle.
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