Dans l’Union européenne, le contrôleur d’accès Meta a obligation d’ouvrir ses messageries — WhatsApp et Messenger — à la concurrence. Cela signifie que les deux plateformes vont permettre à leurs utilisateurs de communiquer avec leurs amis et collègues qui se servent d’autres applications (Signal, iMessage, Telegram, etc.).
WhatsApp sera bientôt ouvert à tous les vents
Meta détaillera le plan de conformité de ses messageries avec la législation sur les marchés numériques (DMA) le mois prochain, mais Wired a d’ores et déjà obtenu quelques informations sur cette interopérabilité qui ne va pas de soi. Les plateformes de messageries ont en effet rehaussé les murs de leur jardin fermé ces dernières années, il faut donc rebrousser chemin ce qui techniquement n’a rien d’évident !
Meta n’a pas attendu la mise en œuvre du texte européen pour ouvrir WhatsApp. En fait, cela fait deux ans maintenant que le groupe planche sur des moyens permettant à d’autres messageries de se « brancher » sur WhatsApp et Messenger. Le DMA, dont les principales dispositions entreront en vigueur le 7 mars, laisse un délai supplémentaire pour l’interopérabilité des messageries. Du côté de Meta, on se concentre pour commencer sur les messages texte, l’envoi d’images, les messages vocaux, les vidéos et les fichiers.
Les appels et les discussions de groupe viendront dans un deuxième temps. Pour en profiter, les utilisateurs devront au préalable activer la fonction d’accès avec les messageries tierces. Les messages provenant des autres plateformes seront alors regroupés dans un onglet spécial présent dans la boîte de réception, comme on a pu le voir dans une bêta récente de WhatsApp.
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L’interopérabilité entre WhatsApp/Messenger et le reste du monde ne se fera pas du jour au lendemain. Les messageries concurrentes devront d’abord signer un accord avec Meta et respecter ses conditions. Il y a aussi la question de la sécurité des échanges : Meta recommande d’utiliser le protocole de chiffrement Signal, qui est déjà à l’œuvre dans les applications de l’entreprise (il sert aussi dans Google Messages et Skype). Les apps tierces ont la possibilité de conserver leur protocole maison, si elles parviennent à en démontrer la robustesse.
Pour envoyer des messages, les apps tierces devront les chiffrer avec le protocole Signal, puis les empaqueter au format XML (eXtensible Markup Language). Pour la réception de messages provenant de WhatsApp ou de Messenger, les apps tierces vont devoir se connecter aux serveurs de Meta. À l’heure actuelle, aucune des plus importantes n’a voulu confirmer travailler avec le contrôleur d’accès sur le sujet à l’exception de Threema… qui a indiqué que le système proposé n’était pas au niveau de ses standards de sécurité et de confidentialité.
Difficile dans ces conditions de dire si l’interopérabilité des messageries parviendra à franchir ces obstacles. Les plateformes finiront peut-être par s’entendre entre elles, si la demande des utilisateurs est suffisamment forte.
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Source : Wired
Il ne faut pas autorisé méta a avoir accès à notre confidentialité sinon vous n aurait plus personne qui fera confiance et irons ailleurs merci