La réaction du groupe Bertelsmann au blocage, par un tribunal américain, de la vente du site Napster, a ressemblé à un aveu de soulagement. En mai, le groupe allemand de médias avait annoncé son intention de racheter les actifs du site d’échanges de fichiers musicaux pour 8 millions de dollars (8,06 milliards d’euros), en fait le remboursement des créanciers) et l’effacement de 85 millions de dollars de dette. Mais voilà, le juge Peter Walsh, du tribunal des faillites de Wilmington, a dit non, après avoir mis en doute la sincérité de Konrad Hilbers, directeur de Napster et ancien de Bertelsmann. Et le 3 septembre, date du jugement, Bertelsmann “acceptait” que le rachat n’ait pas lieu. Il faut dire que Napster.com est devenu depuis longtemps une coquille vide, désertée par 70 millions d’aficionados. L’adresse URL se contente dafficher : “Napster was here.” Un message clairement funéraire.
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