Le dernier rendez-vous high-tech de l’année a permis de faire le point sur l’état du marché Internet marqué par la récession. Celle-ci dépasse largement l’univers high-tech, puisque la seule ville de New York aurait déjà perdu 450 000 emplois depuis le début de l’année. Et, selon les quotidiens locaux, un New-yorkais sur huit dépend aujourd’hui des aides de l’assistance publique.Pourtant, les premiers signes de reprise sont déjà perceptibles. L’e-commerce n’a jamais aussi bien marché. Il devrait représenter plus de 55 milliards de dollars en 2001, contre 37 milliards en 2000 et 19 milliards en 1999, selon le cabinet d’analystes IDC.” AOL a battu tous ses records de vente en ligne “, souligne Bob Pittman, directeur des opérations (COO) d’AOL Time Warner (32 millions d’abonnés), qui poursuit : ” Deux tiers des foyers américains sont aujourd’hui connectés à Internet. Du coup, les fournisseurs cherchent à établir un nouveau type de relation avec leurs clients. “ Et comme le dit Michael D. Capellas, PDG de Compaq, ” les principes de l’économie sont de retour dans le monde de la high-tech “.” Revenues first “, clame Angela Capp, l’une des spécialistes du commerce B-to-C pour les produits de luxe. ” Les vainqueurs du commerce électronique seront ceux qui sauront valoriser leurs différents canaux de distribution (catalogue, magasins classiques, boutiques virtuelles), qui se stimuleront les uns les autres. “ Angela Capp cite en référence les magasins JC Penney (l’équivalent des Galeries Lafayette), pour qui le panier moyen d’un acheteur est de 700 dollars sur catalogue, de 200 dollars en magasin et de 1000 dollars en ligne.Michael Capellas ajoute : ” Il faut insister sur la distribution, la logistique, les fonctions de commerce collaboratif, de personnalisation, de sécurité. Il faut prendre en compte de plus en plus de données de toute nature (image, son, vidéo…), des procédures automatisées, la liaison avec les ERP. “
Les spécialistes de la gestion de contenu omniprésents
Les nouvelles technologies comme le sans-fil et le haut débit vont accélérer les choses. De grandes tendances vont s’affirmer : la gestion du contenu, sa numérisation, l’accès permanent aux données, l’extrême CRM où toutes les informations clients seront sans cesse recoupées. “Nous allons atteindre de nouvelles frontières dans le datamining “, confirme Michael Capellas.Au niveau informatique, cela se concrétise par l’avènement des clusters et des serveurs haute performance, des applications de plus en plus interopérables et par le stockage en réseau. “L’informatique est devenue un concept d’énergie”, conclut Michael Capellas. L’entreprise cliente devra aussi relever de nouveaux défis tels que la gestion des gros volumes de transactions, l’extension de son architecture existante, la mise en ?”uvre de plus de qualité de service. “Rendez-nous la vie plus facile avec Internet”, précise Bob Pittman. Un leitmotiv pour tous les exposants et visiteurs d’Internet World, en quête de nouveaux revenus.En tête de liste, les spécialistes de la gestion de contenu, omniprésents cette année, avec les ténors de la GED (Interwoven, Documentum), les pure players de la gestion de contenus en ligne (Web Content Management) : Broadvision, Vignette et, enfin, une kyrielle d’éditeurs tels qu’Instranet, Percussion, Webworlds Studio ou Stellent.
Le streaming hors du ghetto
Occupant près de la moitié du salon, les acteurs du marché du streaming, sous la bannière du Streaming Media East, veulent faire sortir ce secteur de son ghetto.“Le streaming vidéo n’est plus réservé aux seules multinationales qui s’en servent depuis longtemps pour la formation en ligne des équipes de vente et de maintenance “, précisait Gordon Smith, directeur marketing de Speedera, un spécialiste californien de la diffusion de vidéos sur IP. Concurrent de la société Akamai, la firme propose la diffusion, le monitoring, le stockage pour près de 7 500 dollars par mois ?” des tarifs inférieurs à ceux de WorldCom, Cable & Wireless ou encore Teleglobe.Interrogé sur l’avenir commercial du streaming, David Caulton, chef de produit de la division Digital media de Microsoft, précisait : “Sport Illustrated et National Geographic vendent de plus en plus leurs vidéos en ligne. Les gens ont l’habitude de payer ce qu’ils aiment.” Il reste que le montage est une affaire de spécialistes, et que les managers des sociétés cotées en Bourse ne sont pas prêts à apparaître sur le petit écran si la qualité de l’image est inférieure à celle de la première émission de télévision venue.En attendant, Microsoft a lancé Producer for Power Point 2002 pour animer et enrichir les classiques présentations de diapositives. C’est un premier pas pour lanimation à moindre coût, le montage restant un travail à part entière.
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