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Internet séduit le capital-risque

Le dernier baromètre semestriel Chausson Finance confirme la confiance des capital-risqueurs dans les sociétés Internet. Le logiciel subit, lui, une nouvelle dégringolade.

Les entrepreneurs français du secteur internet attirent toujours plus de capital-risqueurs. Tel est le principal enseignement du dernier baromètre de Chausson Finance qui porte sur le second semestre de l’année 2005. Selon lui,
ce secteur a obtenu 68 millions d’euros, soit une progression de 195 % par rapport au semestre précédent. Une flambée qui suit l’embellie de 130 % constatée sur le premier semestre 2005. ‘ On assiste à de beaux multiples de sortie [c’est-à-dire le rapport entre le prix de vente et le prix d’achat de l’entreprise, NDLR], ceux-ci pouvant parfois dépasser 4
ou 5. Cela redonne de l’appétit aux investisseurs et, donc, de la confiance aux entrepreneurs, en particulier ceux des secteurs Internet et e-commerce ‘,
analyse Christophe Chausson, fondateur de Chausson Finance.
‘ Il y a un phénomène de ralliement après 4 ou 5 ans de catastrophe sur le secteur IT. Un projet peut à nouveau avoir 2 ou 3 propositions d’investissement ‘, constate Olivier Protard,
partenaire associé de Sofinnova, premier capital-risqueur en France.

Troisième meilleure performance de l’histoire

Tous secteurs confondus, les montants investis en capital-risque en France obtiennent la troisième meilleure performance de leur histoire. Ils atteignent un total de 383 millions d’euros. Un score qu’il faut notamment
imputer à la santé, un secteur qui en progrés de 34 %, avec 121 millions d’euros de financements. Au contraire, le logiciel subit une nouvelle baisse des investissements. La perte de confiance semble structurelle. Ce secteur perd
12 % de financements au second semestre 2005, après avoir perdu 36 % au second semestre 2004, le premier semestre 2005 s’étant soldé par une petite progression de 6,5 %. ‘ Le logiciel souffre de ne pas avoir généré beaucoup de
“success stories”
en France depuis 10 ans, alors qu’énormément d’argent a été
investi ‘,
estime Christophe Chausson. Mais il ajoute que ce constat n’empêche pas d’espérer pour certains domaines, tels que la sécurité, l’ASP et l’open source.
D’autant qu’il reste de l’argent disponible. Ainsi, plus de 500 millions d’euros auraient été collectés par les fonds communs de placement pour l’innovation (FCPI) en fin 2005, ces sommes devant être utilisées
dans les deux ans.Autre facteur : le montant du capital-investissement, le capital-risque en étant un sous-ensemble, dans l’Hexagone a explosé en 2005, estime l’autorité des marchés financiers. Il est passé de 2,2 à 7,8 milliards
d’euros. Un montant largement supérieur à celui de 2000, la ‘ belle ‘ année internet. Les pionniers de l’Internet français ont donc toutes les raisons d’être confiants dans leur nouveau projet.

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Ludovic Arbelet