France Télécom s’est déjà plié de mauvaise grâce au dégroupage. Il n’a donc aucune envie de voir la concurrence s’installer trop vite sur le marché de l’ADSL (haut débit sur paire de cuivre téléphonique), où il jouit encore d’un monopole. Il y a deux semaines, le Conseil de la concurrence demandait à France Télécom d’accoucher en huit semaines – dans l’attente du dégrou- page de sa boucle locale, prévu pour la fin de l’année – d’une solution qui permette à ses concurrents opérateurs de pouvoir proposer de l’ADSL, avec un statut autre que celui de revendeurs passifs. Ce verdict faisait suite à une plainte de 9 Télécom. A son annonce, France Télécom avait fait plus que la moue. Aujourd’hui, il va logiquement plus loin, puisqu’il a fait appel de la décision du Conseil devant la cour d’appel de Paris. Raison invoquée : “On ne peut pas sortir une telle offre en huit semaines”. L’opérateur historique demande une annulation pure et simple de l’injonction du Conseil. Mais, prudent, il continue néanmoins de “travailler à cette offre”. La cour d’appel de Paris devrait ou non lui donner satisfaction d’ici un mois. Si France Télécom obtenait gain de cause – alors que l’ART sous-entend que l’opérateur possède dans ses tiroirs de quoi concocter une offre -, ses concurrents seraient plus que jamais survoltés. Et le feuilleton judiciaire reprendrait sans doute de plus belle
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