Internet, média incontournable ? 20 % des Français s’y connectent quotidiennement et 16 % y butinent au moins deux à trois fois par semaine. Il ne s’agit plus seulement des teenagers branchés mais de Monsieur Tout-le-monde. La population des surfeurs est à peine plus masculine, sans doute un peu plus jeune, mais guère plus citadine. Exception faite de la catégorie sociale, la France virtuelle recoupe désormais la France réelle.C’est le premier enseignement du sondage que nous vous présentons cette semaine. Le second enseignement ?” préoccupant ?” est la relative indifférence des Français qui ne sont pas encore connectés. Comme si l’éclatement de la bulle financière avait aussi dispersé la curiosité à l’égard du réseau. Le sondage nous révèle que moins d’un tiers d’entre eux envisagent d’équiper leur foyer d’un accès. Les réfractaires sont majoritaires. La première raison invoquée pour se tenir à l’écart est simple : internet est jugé “inutile” avant d’être “cher“, “compliqué“, voire “ peu sûr” ! Ce qualificatif se retrouve dans l’absence d’impact du web sur la manière de consommer, de communiquer avec ses proches, de travailler. Bref, les Français nous disent qu’internet ne change pas grand chose à leur façon de vivre. Mais est-ce si grave ? Les entreprises, elles, travaillent déjà largement en réseau.Dans une enquête publiée cette semaine, la Sofres rappelle que plus de la moitié des entreprises parisiennes disposent d’un accès haut débit. Pourtant, le grand public ne peut être délaissé. Derrière le nombre d’internautes, il y a la diffusion des nouvelles technologies dans l’ensemble de la culture du pays, de la famille, à l’école en passant par l’entreprise. Autrement dit, la capacité de la France à inscrire l’ensemble de ses forces vives dans l’économie du xxie siècle. Les candidats à la présidentielle feraient bien de s’en souvenir à l’heure où le ” .fr ” a besoin dun coup de pouce.
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