Malgré toutes les raisons annoncées par ses promoteurs, l’internet par satellite a fait long feu. Cette technologie était présentée comme adaptée au transfert en continu des flux audio et vidéo. Parmi ses défenseurs, Viswanathan Ramachandram, vice-président marketing de l’opérateur américain Cidera, déclarait il y a un an : “La diffusion de flux audio et vidéo en continu représente, en volume, 70% du trafic internet. Or cette duplication des informations encombre l’infrastructure terrestre. Il faut donc la court-circuiter en utilisant le satellite.” Beaucoup de fournisseurs ont alors suivi cette stratégie.Mais aujourd’hui, internet par satellite ne semble pas avoir convaincu. Et des acteurs comme Easynet, Matra Grolier Network ou Multicom se sont, tout simplement, retirés du marché. “Nous avons arrêté notre offre EasySky depuis le mois d’août dernier, explique Régis Bryman, responsable marketing opérationnel chez Easynet. La qualité de service que l’on attendait des satellites n’est pas au rendez-vous, la technologie n’est pas au point et notre offre coûtait trop cher au particulier.” Les responsables de Multicom ont également retiré leur offre Turbo PC du marché et ont recentré leur société vers la téléphonie. Matra Grolier Network est devenu Matra Global Netservices en janvier dernier et s’est reconverti dans l’hébergement d’applications internet, intranet et de commerce électronique. Enfin, dernier argument : “Un transpondeur coûte cher, surtout si on n’est pas propriétaire du satellite, explique Stéphane Paquet, responsable marketing chez Multicom. Sur cet équipement une dizaine de milliers d’abonnés se partagent une bande passante denviron 45 Mbit/s, soit 4,5 Kbit/s par abonné. Le modem traditionnel revient moins cher.”
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