On le sait, l’accès
à Internet à haut
débit via l’ADSL
ne passe pas
partout. Que soit dans un chalet coincé
entre deux montagnes,
dans une maison perdue
dans la forêt, et même
dans des zones rurales
pourtant plus facilement
accessibles. C’est ce qu’appelle les zones blanches. Aujourd’hui 2 %
des foyers vivent dans
des zones non desservies
par le haut débit filaire.
L’accès à Internet bidirectionnel via une liaison
satellitaire fait partie des
solutions de substitution
à l’ADSL, ou au câble plus souvent complémentaire au WiMAX .Pour que 100 % de la
population puisse accéder
en haut débit d’ici à 2012,
le gouvernement a mis en
place, en novembre 2009,
le label “ Haut débit pour
tous ”. Pour l’obtenir, les
fournisseurs d’accès à Internet par satellite doivent
proposer une offre à un
tarif inférieur à 35 euros,
matériel compris. S’y
ajoutent les frais d’accès
au service qui ne doivent
pas excéder 100 euros.
De même, la caution
demandée pour le matériel ne doit pas dépasser
100 euros (une valeur en
deçà du coût de l’équipement, regrettent certains distributeurs). Enfin, le
débit minimal requis de
512 kbit/s en réception
et de 96 kbit/s en émission pourra sembler un
peu juste aux yeux des
heureux bénéficiaires
d’une formule triple play
via l’ADSL (facturée, en
général, 29,90 euros par
mois pour un débit de
0,5 à 22,4 Mbit/s en réception et de 128 à 800 kbit/s
en émission) ; il n’en
demeure pas moins que
le débit reste suffisant
pour surfer “ normalement ” sur Internet. En
revanche, l’internaute ne
peut pas profiter, par
exemple, du streaming
vidéo HD.
La bataille
des opérateurs
Pour l’heure, le label en
est encore au stade des
attributions (à l’adresse
www.hautdebitpourtous.telecom.gouv.fr). Néanmoins, la plupart des distributeurs d’offres d’accès
à Internet haut débit par
satellite affûtent leurs
offres en fonction de ces
critères (voir tableau
pages suivantes).Attention cependant, ils
n’adoptent pas toujours
l’ensemble des recommandations. Surtout, le
mode d’attribution du
débit est différent selon
le satellite utilisé.Deux opérateurs de services par satellite interviennent en France : Astra
et Eutelsat. Le premier
impose un volume de
données échangeables à
ne pas dépasser, mais
délivre une vitesse de
connexion constante.
Concrètement, l’abonné
se voit attribuer un
volume de 2,4 Go à consommer par mois. S’il
atteint ce seuil avant la fin du mois, sa connexion
à Internet est automatiquement interrompue (à
moins, bien sûr, qu’il ne
consente à payer 1 Go de
données supplémentaires).
Une coupure qui peut se
produire inopinément
pour l’utilisateur, tous les
FAI ne prenant pas soin,
à ce jour, d’informer chaque internaute de sa consommation de données
en temps réel.Eutelsat, lui, évite à ses
utilisateurs ce type de désagrément. Cependant, sa
gestion de l’attribution du
débit s’avère complexe à
saisir… et génère aussi
quelques frustrations chez
l’abonné. En début de
mois, l’internaute dispose
d’un certain volume de
téléchargement. Mais la
vitesse de sa connexion
sera régulée en fonction
de sa consommation, de sorte que le quota ne
puisse jamais être dépassé.
Par exemple, si en début
de mois, l’internaute
télécharge 50 Mo au cours
de sa première heure de
connexion, il verra son
débit automatiquement
baisser au cours des quatre
heures suivantes. Au
terme de ce délai, il disposera à nouveau d’un
débit plus élevé. On parle
alors de système de “ fenêtres glissantes ”.Un volume de données échangées est ainsi attribué pour
un délai déterminé :
60 Mo pour 1 heure,
120 Mo pour 4 heures,
370 Mo pour 24 heures,
1 000 Mo pour une semaine, enfin 2 400 Mo
pour un mois. Ces fenêtres de surf sont régulées
en fonction de la consommation de l’internaute. En
cas de dépassement, la vitesse peut être réduite
à un minimum de
10 kbit/s. Dans de telles
conditions, l’utilisateur
ne peut pas maîtriser le
débit de sa connexion en
fonction de ses besoins !
Les fournisseurs d’accès
à Internet par satellite en
conviennent : aucun de
ces deux systèmes n’est
pleinement satisfaisant.
La mise en place de nouveaux satellites devrait contribuer à améliorer la
qualité de ces services.
Eutelsat a ainsi programmé, pour octobre
2010, le lancement de KaSat, entièrement voué à
l’accès à Internet. Ce dernier est censé autoriser la
connexion de plus d’un
million de foyers (contre
quelques centaines de milliers à ce jour) pour un
débit et un coût comparables à ceux de l’ADSL 2 selon Eutelsat. Pour sa
part, Astra a, d’ores et déjà,
augmenté le volume de
données attribué par
abonné de 2 à 4 Go. Et il
vient de commander quatre nouveaux satellites qui
devraient permettre d’accélérer la vitesse de connexion et d’accroître le
nombre d’utilisateurs.Aujourd’hui, les abonnements d’accès à Internet
via les satellites d’Astra
ou d’Eutelsat sont distribués par différents fournisseurs au rang desquels
figurent, entre autres,
Nordnet, filiale d’Orange
avec Astra ou bien encore
SDH, filiale de SFR avec
Eutelsat. Ce dernier est
en fait utilisé pour le service d’accès à Internet
haut débit pour le grand
public, Tooway, lequel
est distribué par six sociétés. Il ne s’agit pas pour
autant de la même offre.
Les services associés
(télévision, téléphonie …)
varient en effet des distributeurs. Avous de faire
votre choix
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