Les banquiers européens ne pourront pas dire que J. P. Morgan ne les avait pas prévenus. Selon une étude publiée ce mois-ci , l’arrivée de nouveaux entrants va mettre la pression sur les banques traditionnelles, et pourrait engloutir jusqu’à 17 % de leurs estimations de bénéfices pour 2000, soit 7 milliards d’euros.” Nous assistons à l’invasion des ravisseurs de clients “, avertit l’étude. ” Pour les banques, ce n’est pas suffisant de mettre leurs business existant en ligne. “ Il leur faut embrasser les nouvelles technologies et devenir plus dynamiques. Les banquiers sont placés devant des choix difficiles : pour survivre, ils doivent réduire massivement leurs coûts, tout en engageant d’énormes investissements dans les nouvelles technologies.
21 % des comptes bancaires français en ligne d’ici à 2003
Face à cette nouvelle donne, l’étude distingue, en Europe, trois types de banques : les réactives (Crédit Lyonnais), les proactives (BNP Paribas) et celles qui ont la volonté de transformer profondément leurs modèles grâce à Internet (aucune banque française n’appartient à cette catégorie).D’ici à 2003, 21 % des comptes bancaires français seront en ligne (50 % en Suède, 25 % en Allemagne). Cette année-là, il devrait se vendre sur Internet pour 440 milliards d’euros de produits bancaires, ce qui représenterait 33 % des comptes épargne, 19 % des cartes de crédit ou encore 11 % des prêts personnels. “Les clients vont exiger un accès à leur compte n’importe où, n’importe quand et sur n’importe quel système”, conclut létude.
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