Commander sa maison à distance. Telle est la promesse de la domotique. Via un assistant numérique ou un PC, on pourra bientôt déclencher le magnétoscope, mettre en route la machine à laver, allumer le chauffage ou, mieux, passer commande pour remplir le frigo.Si nous n’en sommes pas encore là, internet s’immisce toujours plus dans la vie de tous les jours. Par le biais de Myappliance.com, IBM et Carrier proposent déjà de commander la climatisation à distance. Et les démonstrations d’ensembles fonctionnels se multiplient. La Maisonet Kaufman & Broad, bâtie dans l’Essonne, abrite un intranet domestique reliant toutes les extensions informatiques (PC ou autres), un écran tactile permettant de commander les produits blancs à distance…” Rien de futuriste, précise Patricia Bourbonne, directrice des activités show-room et partenariats du groupe immobilier. Nous voulons proposer une offre fonctionnelle avec Cisco et France Telecom, nos partenaires technologiques. ” Ils espèrent en effet vendre 100 à 200 maisons de ce type l’année prochaine, soit “ 5 % de la production“, précise Guy Nafilyan, président de Kaufman & Broad. Toutefois, une habitation ” tout internet ” coûte 3 % de plus que son équivalent traditionnel.À l’hôtel Sofitel Paris Arc de Triomphe, point de blues du businessman. La chambre 217 est un vrai bonheur. Divers écrans tactiles permettent d’accéder à internet, de commander la lumière et… un diffuseur d’odeur. Relaxant, sûrement. Des écrans incrustés dans les miroirs de la salle de bain permettent de rester connecté pendant les ablutions matinales. Le tout faisant appel aux technologies plasma, bien entendu, l’encombrant et inesthétique dinosaure à tube n’étant clairement pas à sa place dans cet univers très high-tech. La domotique passe ainsi par les écrans, tactiles ou non, comme le webpad d’Honeywell, par exemple qui contrôle température et éclairage.Mais le plus important reste le réseau de communication. Éléments indispensables, donc : internet et le réseau IP d’un coté, des connexions sans fil de l’autre. Pour devenir intelligente, la maison doit en effet être connectée. Et pour ne pas être une mine de frustrations, mieux vaut que le réseau soit rapide. Quant au sans fil, tout repose sur les technologies radio, encore en pleine guerre des formats entre les standards Bluetooth, Home RF et 802.11. L’idée essentielle étant de permettre une plus grande connectivité des appareils domestiques sans se prendre les pieds dans un enchevêtrement de fils électriques.
Un marché explosif
Au final, le marché de la domotique est loin d’être anecdotique : une étude de Cashmers In-Stat Group montre que le marché résidentiel devrait exploser de 100 millions de dollars en 2000 à 5 milliards en 2005 (de 11,8 millions à 5,6 milliards d’euros), au fur et à mesure que le haut débit se propage. Plus raisonnable, mais croissant tout de même, le marché européen du contrôle à distance progresserait de 94,3 millions de dollars en 2000 à 432,1 millions en 2006, selon Frost & Sullivan.
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