C’était le principal sujet de l’intervention de Nicolas Sarkozy à la télévision, à la fin du mois de novembre. En effet, le pouvoir d’achat est devenu un enjeu politique de premier plan en cette fin d’année 2007. Et pour cause.
Selon l’Institut national de la statistique et des études économiques (Insee) l’indice des prix (IPC) à la consommation a augmenté de 2 % depuis le mois d’octobre 2006. Et si l’on en croit le baromètre réalisé au mois d’octobre dernier par
la TNS-Sofres, les Français sont 58 % à s’inquiéter de la baisse de leur pouvoir d’achat, presque autant que pour le chômage (64 %).Pour répondre à la baisse de leur pouvoir d’achat, les Français recourent traditionnellement aux grandes surfaces et magasins discount. Mais il sont aussi de plus en plus nombreux à explorer l’e-commerce, comme le révèle l’étude
commandée par eBay auprès de la TNS-Sofres. Environ 64 % des 800 personnes interrogées l’utilisent pour réaliser des économies, en particuliers sur les livres (38 %), les vêtements, les accessoires de mode (30 %) et la high-tech
(20 %), des secteurs couverts par le site d’enchères.Il faut dire qu’Internet a donné naissance ou a relancé certains modes de consommation comme la vente entre particuliers (Priceminister), les enchères (eBay) mais aussi les ventes privées (fruitrouge.com, vente-du-diable.com,
born4sports.com etc.), le troc ou le don comme trokers.net ou encore wigiwig.com (lire
Les bons plans sur Internet pour payer moins cher).
Des économies qui ne sont pas intégrées dans les indices
‘ La première motivation d’achat sur Internet c’est le prix. Si les internautes se mettent à vendre en ligne, ce n’est pas pour faire de la place sur leurs étagères, mais bien pour optimiser leur pouvoir
d’achat, estime Pierre Kociusoko-Morizet, PDG de PriceMinister.com (spécialiste de la vente entre particuliers). De cette manière, un internaute qui dépense 100 euros par mois dans ses loisirs peut espérer doubler ce
budget. ‘Malgré tout, le commerce électronique n’est pas pris en compte dans l’indice de l’Insee, car ‘ la part des achats réalisée sur Internet par les ménages est insuffisante [15 milliards de chiffre
d’affaires en 2006 en France selon l’ACSEL, NDLR]. ‘
Pour calculer l’IPC, l’organisme se base sur le relevé de 160 000 prix mensuels et 40 tarifs collectés auprès des grandes entreprises, dont
celles spécialisées dans la vente à distance.Internet ne permet en aucun cas de faire diminuer les trois pôles de dépenses principaux des ménages que sont, l’habitat, l’alimentation et les transports. Il est aussi une source de dépenses supplémentaires. Entre les abonnements à la
téléphonie mobile (souvent plusieurs par famille) et le forfait haut débit, la facture télécoms de certains foyers a explosé ces dernières années.
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