TNS Media Intelligence, qui mesure les montants publicitaires investis par les annonceurs dans les différents médias, présentait ce matin, pour la première fois, les chiffres concernant Internet.Ces mesures sont effectuées en collaboration avec 3 régies “représentant la quasi-totalité du marché “, estime Sophie Le Barazer, directrice commerciale de TNS. Internet peut désormais être comparé aux autres médias. Une demande provenant initialement de l’IAB (Interactive Advertising Bureau) et de l’e-Syndicat (le syndicat des régies interactives), soucieux de crédibiliser l’image d’Internet auprès des annonceurs.Pour le premier semestre 2002, ce sont près de 127 millions d’euros qui ont été investis, sur un marché total de 7,7 milliards d’euros.Ce montant place Internet en cinquième position, devant le cinéma et juste après les chaînes de télés thématiques, sur lesquels les investissements se sont élevés respectivement à 77 et 190 millions d’euros.Internet s’octroie donc 1,6 % du marché publicitaire. Une place honorable pour un jeune média, même si cette part est loin de celles de l’affichage (13,5 %), de la radio (14 %), de la télévision (32,5 %) ou de la presse (37,4 %).Ce sont les moteurs de recherche et les fournisseurs d’accès qui profitent le plus de la présence des annonceurs sur le Web, avec respectivement 35 % et 33 % des budgets publicitaires. L’information et l’actualité se contentent de 7 % de part de marché ; les communautés on line, de 6,%.
Bien des secteurs traditionnels sont encore absents
Les annonceurs viennent d’horizons très différents. Les services de téléphonie, l’automobile, les banques, le voyage et les fournisseurs d’accès à Internet ont été les plus représentés au cours de ce semestre. France Télécom, par exemple, a dépensé 7,6 millions d’euros, Renault 1,6 million et Opodo 1,5 million.Si les dot-coms ont été remplacées par les annonceurs ” traditionnels “, beaucoup manquent à l’appel : sur 27 216 annonceurs recensés par TNS, seuls 722 sont actifs sur Internet. Ainsi, les secteurs de l’entretien, de l’alimentation, de l’habillement et des boissons ne sont quasiment pas représentés, avec une part de marché inférieure à 0,5 %. La présence de Coca-Cola et de Danone, qui ont investi respectivement 152 000 et 263 000 euros ce semestre, annonce peut-être un revirement de tendance.Ces recettes restent principalement dues à une poignée d’annonceurs. En effet, 18 d’entre eux représentent 50 % des sommes investies sur Internet, toujours pour cette même période.Après une année 2001 très difficile, les régies commencent à relever la tête. D’ailleurs le semestre prochain promet d’être un grand cru. “Au mois de septembre le marché de la publicité était en hausse. Si le mois d’octobre n’a pas été très fructueux, novembre pourrait être très bon, à la condition que toutes les propositions commerciales en cours soient signées “, conclut Alexandre Stopnicki, de l’e-Syndicat.
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