Le temps est venu, pour tous les patriotes du net, de s’unir avec un objectif commun : relancer au plus vite l’e-commerce, mis à mal par des mois de stagnation. Certes, le fait d’appeler à une sorte de conscience économique, voire sociale, sur le net peut paraître bizarre. Surtout venant de quelqu’un qui vit et travaille dans la Silicon Valley… J’ai conscience que cette région du monde n’est pas connue, au premier chef, pour son sens de la compassion. Encore moins pour son goût du collectif.Non qu’il n’existe, ici ou là, des tentatives pour réconcilier le business et l’attention aux autres. San Francisco s’est ainsi forgé une réputation de cité ouverte aux doux rêveurs. Mais les habitants de la Californie sont moins habitués à exercer leurs droits civiques que… leurs stock-options.C’est peut-être pour remédier à cette situation que Michael Tchong, un homme réputé pour ses positions iconoclastes, s’est lancé dans une vaste opération de réhabilitation des valeurs collectives de la toile. Dernier coup en date : une journée ” achat sur le net “, le 3 avril, au cours de laquelle les gens étaient appelés à faire leurs courses uniquement sur le web. J’ai voulu connaître le résultat… des courses. Michael Tchong m’a alors répondu que “cela avait été un grand succès médiatique“. En langage codé des médias, cela veut dire qu’il s’est fait allumer. Une journée dévolue à l’achat exclusif en ligne est-elle pour autant mauvaise ? Je n’en suis pas sûr. D’ailleurs, Michael Tchong a bien l’intention de récidiver. Sa prochaine opération sera, assure-t-il, “à tomber à la renverse“.D’où mon exhortation : que chacun amplifie le mouvement, le diffuse, et considère comme un droit inaliénable le fait d’échanger ce qu’il veut sur le web ! Chaque patriote du réseau contribuera ainsi à la résurrection de la net économie. Dici là, que Dieu bénisse le net.
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