Les Avignonnais câblés sur le réseau Wanadoo organisent jeudi une manifestation devant l’agence de France Télécom Provence. Ils espèrent ainsi faire entendre aux responsables les désagréments qu’ils rencontrent au quotidien : coupures à répétitions, débits en chute, tarif prohibitif par rapport aux prestations offertes…Loin d’être isolés, ces manifestants appartiennent au Collectif des câblés Wanadoo (CCW). Cette association, qui ne cesse de revendiquer un service décent auprès de l’opérateur du câble, a ouvert en mars dernier une division avignonnaise.Christian Chourrout, un membre actif de CCW-Avignon, nous confie : ” Nous devenons de plus en plus exigeants : les tarifs RTC baissent et le câble devrait au moins se démarquer par sa qualité. “. Alors, les adhérents multiplient les actions : manifestation, pétition, mais également refus de payer les factures.
Les internautes bloquent les paiements
Les abonnés mécontents de OneTelNet, eux aussi, refusent de payer pour faire pression sur l’opérateur. Alors qu’ils croyaient être inscrits à une offre forfaitaire de 149 francs par mois, nombre d’entre eux ont reçu des factures pouvant atteindre jusqu’à 11 000 francs ! Et comme en témoigne l’important courrier reçu à la rédaction de 01net, les utilisateurs n’entendent pas se laisser faire.Maître Iteanu, avocat de l’Adim, une association d’internautes, conseille aux consommateurs abusés de contester les factures et de ne payer que ce qu’ils estiment devoir payer, soit 149 francs par mois pour ceux qui avaient souscris à l’offre d’accès à Internet illimité le Paradis des surfeurs.L’histoire est donc loin d’être finie. L’Adim, qui a poursuivi OneTel en justice pour ses pratiques commerciales douteuses, malgré un premier échec, ne s’avoue pas vaincue pour autant. Après une révision de ses statuts, elle devrait bientôt récidiver.Le même sort attend Noos qui, avant la fin du mois de novembre, devrait affronter l’association d’internautes Luccas devant le juge. Cette dernière se mobilise depuis les débuts chaotiques du câblo-opérateur à Paris et attend toujours que Noos justifie ses errements commerciaux et, en particulier, les restrictions de bande passante survenues au cours de l’année 1999.
Noos impose ses changements de contrats
Parallèlement, Noos vient, pour la énième fois, de modifier sa politique commerciale. L’opérateur a décidé d’en finir avec les anciens contrats de façon autoritaire. A partir du 1er janvier, le nouveau tarif pour les abonnés à Internet sera de 398 francs (299 francs d’abonnement + 99 francs de location de modem). A l’heure où tous les FAI baissent les prix, cette augmentation met en rogne certains des utilisateurs du service qui payaient jusqu’à présent un peu moins de 300 francs.Pourtant, d’après Bertrand Penn, président de l’association Luccas : “Nous ne sommes pas satisfaits de ces nouveaux tarifs mais, légalement, ils peuvent le faire. Il suffit qu’ils respectent les délais prévus et qu’ils laissent aux internautes le choix de résilier leur contrat.”Que ce soient les câblés du collectif Wanadoo, l’Adim, Luccas ou l’une des autres nombreuses associations d’internautes qui fleurissent sur le Net, toutes ont réussi à s’imposer comme des acteurs de poids dans les relations entre consommateurs et FAI. Aujourdhui, elles sont régulièrement reçues par les opérateurs qui souhaitent calmer les esprits mais aussi évaluer leur cote de popularité auprès des utilisateurs.Maître Iteanu déplore cependant le décalage qui subsiste entre le rôle actif de ces associations qui fonctionnent en ligne et les droits dont elles disposent face à la justice.
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