En bonne place derrière les leaders du marché (Avis Fleet Service, Arval et Leas Plan), Interleasing France a été repris en 1992 par ALD, une des premières sociétés européennes de location longue durée, et fait aujourd’hui partie du groupe Deutsche Bank. Forte de quelque 2 000 clients et d’une flotte approchant les 18 000 véhicules, cette société, implantée à Strasbourg, a fait son entrée sur internet il y a 2 ans, avec un site institutionnel des plus traditionnels. Depuis la rentrée, elle met à la disposition de ses clients un outil de gestion en ligne, baptisé Fleet Easy. “Nous avons ressenti chez eux un besoin très fort de restitution et de mise à disposition d’informations en ligne”, explique Bertrand Moritz, responsable informatique de la société. Avant l’installation de Fleet Easy, les données destinées aux gestionnaires de parc automobile étaient transmises tous les trimestres. Un certain nombre de tableaux de bord et d’états synthétiques sur l’activité du parc de véhicules étaient envoyés sous forme papier, au mieux dans des fichiers par mail…“Aujourd’hui, poursuit le père du projet, le client est autonome et l’interactivité totale. Il peut entrer sur le site à tout moment et obtenir les informations dont il a besoin. Il n’a plus à faire appel à notre commercial.”
Gérer son parc en toute autonomie
Poste financier élevé pour les entreprises, la location de véhicules est l’objet de toutes les attentions des gestionnaires de parc. Les clients détenteurs d’une flotte de 20 à 500 voitures sont le c?”ur de cible de cet extranet. “La gestion du parc automobile et le contrôle de ses coûts doivent faire l’objet d’une attention régulière, c’est le troisième poste de charge dans l’entreprise “, précise Frédéric Moris, directeur des ventes du loueur. L’extranet Fleet Easy propose donc trois fonctions : le reporting, l’initiation d’actes de gestion et un dernier volet concernant les offres de prix faites par les clients, Easy Price.La partie reporting établit des états de parc généraux, comprenant un descriptif pour chacun des véhicules, des états de parc par spécificité (marque, carburant…), ainsi que des états d’anomalie. Car ce qui va intéresser le gestionnaire, ce ne sont pas les automobiles qui tournent normalement, mais les autres. En croisant les données accessibles, il pourra contrôler, par exemple, le kilométrage effectué par les véhicules et comparer ces informations au contrat initial, affiché sur une fenêtre. Il sera à même de noter la sous ou surconsommation de kilométrages au terme du contrat, extrapolée par Interleasing.En fonction de ces données, le gestionnaire aura la possibilité de demander un avenant ou une modification de contrat. Le message rédigé est di-rectement acheminé vers le commercial responsable du budget, via la messagerie interne d’Interleasing. Les modifications de contrat ne sont pas automatisées. En effet, elles comportent des aspects de négociations financières qui se gèrent toujours en direct.La fonction Easy Price indique au client directement une offre de prix pour un véhicule de son choix. Elle est également accessible aux prospects, sans codes d’accès. Souhaitant élargir sa clientèle, Interleasing espère toucher les PME et les professions libérales par le biais de cet outil.
Un coût maîtrisé pour un environnement spécifique
Pour mettre en place son extranet, Interleasing a investi 2,5 MF (381 122 €). “Nous voulions un site viable qui réponde véritablement aux demandes et aux attentes de nos clients, affirme Bertrand Moritz. Pour cette première phase de mise en ?”uvre, nous avons volontairement mis de côté certaines fonctions qui viendront en leur temps : la vente de véhicules d’occasion, la commande en ligne de voitures, la gestion des frais de déplacement… Nous prévoyons d’ailleurs 1 MF (152 449 €) par an pour l’évolution de ce site.”Au départ, un ERP servait à toute la gestion de la relation client. Des licences de Business Objects sur des produits client-serveur assuraient un reporting interne. Pour l’ouverture des données clients vers l’extérieur, Interleasing a choisi de ne pas utiliser le back office, mais de créer un environnement spécifique, un datawarehouse.Le choix du loueur s’est porté vers les outils d’ e-business intelligence de Business Objects, malgré une réflexion sur des produits concurrents (ceux de Cognos notamment) ou sur des créations de site avec développement de solutions complè-tes (Delphi, etc.). Après trois mois de développement et l’intervention de consultants d’EBC Informatique, une société de servi-ces, et de Business Objects, l’extranet était en place.La mise en ligne des données d’Interleasing s’effectue par une opération d’extraction quotidienne, de-puis deux sources essentielles : la base de données centrale qui gère les contrats, installée sous Oracle, et des bases plus spécialisées qui fonctionnent sous Access (état de parc, suivi de li-vraison, comman-des de véhicule…).
Une interface personnalisée en pages ASP
Sur ce dernier, c’est WebIntelligence Extranet Edition de Business Objects qui permet de rajouter une couche sémantique entre la base de données et les rapports. Un univers et différents objets extraits des données de production d’Interleasing ont été définis. WebIntelligence autorise la création de rapports directement sur le web, mais le loueur a préféré recourir au kit de développement. Développé en ASP, il utilise les fonctions du produit dans des pages web traditionnelles. Dans la pratique, chaque clic du client fait appel aux fonctions de reporting de WebIntelligence. Le HTML ainsi généré est ensuite récupéré et inséré dans les pages web personnalisées du site.Pour l’instant, seuls 90 codes daccès ont été demandés par les clients. Un démarrage un peu lent. Mais les responsables du site gardent confia’nce. Ils comptent sur le travail des commerciaux pour populariser l”extranet. Et si certains clients utilisent presque quotidiennement le site, certains ont besoin d’un accompagnement plus poussé…
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