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Interflora récolte le fruit de ses investissements

Pour le réseau de fleuristes, le canal internet représente aujourd’hui une commande sur dix. L’occasion d’enraciner un peu plus le web chez les commerçants.

Dans l’e-commerce, les succès sont suffisamment rares pour que leurs instigateurs ne s’en félicitent pas. Ainsi Interflora, leader de la transmission florale, a bien fait de miser sur l’achat de fleurs en ligne dès 1998. Une stratégie click and mortar qui a fait ses preuves, puisque l’entreprise réalisera cette année près de 150 000 ventes sur son site, qui se place comme deuxième canal de commande après le réseau de fleuristes.

Une vitrine pour les fleuristes

Le groupe continue d’ensemencer la toile et vient d’inaugurer une nouvelle version de son portail. Il y a neuf mois, Eric Hazak, le directeur général adjoint, confiait son désir de faire d’ Interflora.fr une vitrine pour les fleuristes de son réseau ; c’est aujourd’hui chose faite. La nouvelle version du site permet à chaque fleuriste syndiqué d’y concevoir sa propre boutique en ligne et mettre en avant, en complément de l’Album Interflora, les bouquets qu’il s’engage à créer et à livrer. Une solution qui avantage les deux parties : pour le fleuriste, c’est la garantie d’une visibilité immédiate et d’un fort potentiel de trafic du fait de la notoriété du groupe ; pour Interflora, il s’agit d’un moyen d’étendre sa gamme de produits à moindre frais. “Nous prévoyons à terme de nous effacer complètement derrière notre réseau”, explique Yves Fournier, responsable des activités internet. 900 boutiques sont d’ores et déjà à disposition des internautes, elles seront 1 500 d’ici la fin de l’année. D’autant, selon Yves Fournier, qu’“il n’y a pas de contrainte pour nos fleuristes. Nous prenons en effet en charge toute la conception technique, moyennant 7,5 euros par mois. Il suffit qu’ils nous adressent leurs visuels “.En outre, la dimension internationale du réseau Interflora devrait permettre au site d’installer courant novembre une nouvelle fonctionnalité permettant la prise de commande online pour les livraisons à l’étranger. La boutique d’un petit fleuriste de Madrid, Oslo ou Washington sera ainsi à disposition de tous les internautes français, comme c’est le cas déjà pour les commandes physiques. Enfin, au-delà des aspects pratiques, le site s’enrichit d’un contenu éditorial complet lié au monde des fleurs. “Jusqu’à maintenant, Interflora.fr n’était qu’un canal de vente ; il est désormais un portail à part entière”, explique Eric Hazak.Après le grand public, Interflora s’intéressera de près au commerce interentreprises. Avec un chiffre d’affaires de 1,5 million d’euros cette année, ce type de services (internet et réseau physique) possède un potentiel que le groupe entend bien évidemment exploiter.

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Célia Pénavaire