Pour un responsable informatique, le cauchemar réside tout autant dans les intrusions venues de l’extérieur que dans les liens que les postes de travail de la société pourraient établir, en dehors de tout contrôle, avec le monde
extérieur. En 2000, je me souviens avoir ‘ surpris ‘ des utilisateurs qui, en toute innocence et en toute bonne foi, avaient connecté le modem de leur PC sur leur prise téléphonique pour disposer d’un accès à
Internet qui échappe au filtrage des URL. Conséquence : des postes ont été infectés par des virus, provoquant une épidémie au sein de notre vaste entreprise. Le problème a été vite réglé par la direction et par une adaptation du règlement
intérieur…L’histoire n’étant qu’un éternel recommencement, six ans plus tard, le phénomène s’est reproduit. Non plus avec les modems 56k, mais avec la profusion de Freebox, Livebox, Neuf Box des particuliers habitant
dans le voisinage de notre entreprise : pas moins de dix bornes Wi-Fi sont accessibles depuis nos locaux. Sept sécurisées par clé WEP/WAP, les trois autres étant libres de toute clé de chiffrement pouvant empêcher la connexion. Les PC portables
étant aujourd’hui quasi systématiquement fournis avec une carte Wi-Fi intégrée, indispensable au personnel nomade, il est impensable de les désactiver.D’où une situation classique : le filtrage des URL et les activités ‘ interdites ‘ (MSN, Skype, peer to peer) sont parfois contournés par la bascule des postes sur un réseau
extraprofessionnel, ce qui engendre forcément une violation des dispositifs de sécurité. Que devons-nous faire ? Peut-être nous installer là où personne ne possède de Wi-Fi à moins de 100 mètres à la ronde… J’ai toujours aimé
la Creuse…
(*) MM. Yellow, Red, Green, Blue et Purple sont cadres dans des services informatiques. Chaque semaine, à tour de rôle, ils vous font partager le fruit de leur expérience.
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