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Intel veut produire un tiers des puces fabriquées dans le monde d’ici quatre ans

Le géant de Santa Clara devrait revoir et élargir progressivement sa stratégie globale pour être encore plus présent et performant sur ses marchés-cibles. C’est en tout cas ce que pense son nouveau CEO, Bob Swan.

Du CPU oui, mais pas que. Intel n’est pas prêt à abandonner son coeur de métier – la conception et la fabrication de processeurs – mais il aimerait devenir un acteur incontournable du marché du silicium au sens large. Depuis quelques années, la stratégie du fondeur est, pour faire simple, axée majoritairement sur le marché des processeurs x86 (tous domaines confondus) de quoi lui assurer – en moyenne – 90% des parts de marché.

Toutefois, selon son CEO – Robert (Bob) Swan – qui s’est exprimé lors de la conférence annuelle du Crédit Suisse sur les nouvelles technologies, s’être autant focalisé sur le CPU n’a pas permis à Intel de se développer sur des marchés pourtant très prometteurs. Et il va falloir corriger le tir rapidement.

Intel veut représenter un tiers du marché global des semiconducteurs

Intel n’est pas parvenu à s’imposer sur le marché des modems pour smartphone par exemple, alors qu’il avait misé gros dans ce domaine. Il a fait plusieurs acquisitions, a dédié des usines de fabrication entière à cette activité, tout comme des milliers de personnes. L’ambition de vouloir concevoir et fabriquer ses propres puces sur un marché hyper concurrentiel ne lui a pourtant pas réussi. Au point qu’il a été contraint et forcé de vendre cette division à Apple cette année à cause de l’omniprésence de Qualcomm, qui s’est notamment manifestée par un litige entre Apple et Qualcomm. Toutefois, Intel continue à produire des puces 5G pour l’automobile connectée, les objets intelligents, etc.

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Ce revers n’a pas entamé l’optimisme de Bob Swan. Il souhaite même « détruire l’image et la perception qu’ont les propres employés d’Intel » de leur entreprise. Celle-ci ne doit plus être perçue comme uniquement centrée sur le processeur. Cela nuit à la perception intérieure comme à l’image renvoyée à l’extérieur, selon le CEO. Il souhaite qu’Intel ne se batte pas bec et ongle pour continuer à incarner 90% du marché du CPU.

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Bob Swan veut voir plus grand pour sa société. Selon lui, l’entreprise doit représenter au moins 30% de part de marché de tous les composants qui font appel au silicium dans les quatre prochaines années. Oui, tous. Du chipset, aux processeurs x86, ARM (soyons fous) et graphiques en passant par le modem et sans oublier les capteurs divers et variés et l’Intelligence Artificielle, il n’y a pas de limites à s’imposer. Intel serait tout à fait capable de tout concevoir et de tout fabriquer, sans limites. Ou presque.

« Venir au bureau dans la perspective de représenter 30% du marché global du composant dans les années à venir me semble bien plus excitant et stimulant. Tout comme l’idée de prendre de plus en plus d’importance dans le succès [indirect] rencontré par ceux qui utilisent nos solutions et cela ne se limite pas juste au processeur. »

En lisant entre les lignes, on se rend compte également qu’Intel est prêt à ne plus conserver sa couronne de leader à tout prix face à un AMD qui revient très fort sur le marché du processeur avec les puces Ryzen et Threadripper depuis trois ans maintenant.
Les solutions de calcul conçues par AMD sont tout à fait capables de tenir tête voire de surpasser l’offre Intel (sur le très haut de gamme) tout en assurant un rapport performance/prix plus raisonnable.

Source : Wccftech

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Aymeric Siméon