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Intel utilise le peer to peer pour la lutte contre le cancer

En partenariat avec l’université d’Oxford, Intel invite les utilisateurs de PC à faire don de la puissance de calcul inutilisé de leur machine pour aider à la recherche d’un traitement contre le cancer.

Hier, Intel a lancé une initiative philantropique destinée à aider l’université d’Oxford dans sa recherche d’un remède contre le cancer. “Grâce à la technologie peer to peer, nous allons créer un supercalculateur virtuel qui permettra d’accélérer la recherche contre le cancer”, explique Pat Gelsinger, le chef technologique (CTO) d’Intel.Le constructeur espère ainsi que, d’ici à la fin de l’année, près de 6 millions d’utilisateurs feront don de la puissance de calcul inutilisée de leur PC au service de cette cause.” Cela représentera environ une puissance de calcul de 50 teraflops, si l’on tient compte d’un taux d’utilisation de chaque PC de 20 % environ. Soit plus de dix fois la puissance du supercalculateur le plus performant aujourd’hui disponible “, ajoute-t-il.L’objectif est d’amener 3 % des utilisateurs de PC à adhérer au programme, soit environ 300 millions d’ici à 2004. L’initiative repose sur la plate-forme peer to peer Global Metprocessor, développée par United Devices et dont le CTO n’est autre que Dave Anderson à l’origine du projet Seti@Home.” Les utilisateurs doivent installer le logiciel client Think qui vérifie en tâche de fond les effets d’une molécule sur les quatre protéines sélectionnées par le labo. Il communique ensuite les résultats à notre serveur et récupère les détails d’une autre molécule parmi les 250 millions à vérifier “, indique Ed Hubbard, le PDG fondateur d’United Devices.Le client est autonome et n’est donc pas obligé d’être connecté en permanence à Internet. D’autre part, l’ensemble des informations transférées entre les clients et le serveur sont chiffrées, utilisant l’algorithme de cryptage Triple-DES, tandis que la mise à jour automatique du client avec de nouvelles données (molécules) utilise un mécanisme de signature numérique. “Avant de rendre le programme public, nous l’avons soumis à nos ingénieurs afin qu’ils vérifient qu’il n’y ait pas de faille de sécurité dans le logiciel”, rassure Pat Gelsinger.Ce projet n’est cependant pas le premier du genre. Au début de l’année, l’institut de recherche Scripps a lancé le programme FightAIDSatHome avec la start-up Entropia qui utilise une technologie similaire (peer to peer et client-serveur) dans la lutte contre le sida.

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Jean-Baptiste Su, correspondant dans la Silicon Valley