Intel, fournisseur de composants pour les postes de travail et les serveurs : le filon s’épuise. Les derniers résultats du fondeur montrent qu’il est à la recherche d’un nouveau souffle. Il espère le trouver dans les composants réseaux et télécoms. Depuis des années, à coups d’investissements et de rachats, Intel a voulu se tailler un empire. Sans toutefois y rencontrer le même succès que dans les PC. Mais il ne renonce pas et vient de lancer une vaste offensive : son arme porte le nom d’architecture IXA (Internet Exchange Architecture). Elle comprend une centaine de composants : des processeurs programmables, des composants d’interface, des modules logiciels – dont ceux de Trillium Digital Systems, éditeur de logiciels de communication acquis en août 2000 pour environ 300 millions de dollars – et des outils de développement. Alors qu’Intel s’était, jusqu’alors, surtout concentré sur les réseaux d’entreprise, il porte son offensive sur les télécoms et les opérateurs – en particulier dans le domaine de l’optique. Ce secteur est, en effet, l’un des plus prometteurs avec celui des mobiles. Certains constructeurs, comme Nortel, misent déjà sur le fait que les c?”urs des réseaux IP – dont internet – seront, à terme, fondés sur une infrastructure optique. Un énorme marché, que lorgne forcément Intel.
Le constructeur propose une gamme de sept composants
Grosso modo, dans un réseau, le passage de la partie électrique à la partie optique s’effectue via trois types de composants. Le premier, Protocol Processing, traite les informations au niveau 2 et effectue les corrections dans la transmission. Le deuxième, Physical Layer, convertit les signaux électriques en signaux photoniques. Enfin, le dernier est le laser lui-même, qui émet les photons, ou le dispositif qui les reçoit. Intel couvre les deux premières fonctions et annonce qu’il disposera rapidement d’une offre de laser et de récepteur. Dans l’immédiat, il vient de lancer une gamme de sept composants pour réseaux optiques – en particulier pour l’interface à 10 Gbit/s -, dotés du mécanisme de correction d’erreur FEC (Forward Error Correction). Ce procédé permet d’augmenter le pas de régénération, ainsi que le nombre de longueurs d’onde dans les systèmes DWDM (Dense Wavelength Division Multiplexing).
🔴 Pour ne manquer aucune actualité de 01net, suivez-nous sur Google Actualités et WhatsApp.